lundi 30 juin 2008

Stagflation, inflation, récession : faut-il en faire tout un poème...

Trouvé sur : Le Mague, journal électronique, fondé le 1er Janvier 2003 par Frédéric Vignale,
et visité, chaque mois, par plus de 250 000 visiteurs.



Un sonnet ! Deux quatrains et deux tercets! Sans titre.
Plutôt un canular qu'une œuvre littéraire!
Comme au XXIe siècle, quand s'ouvre l'impasse, s'y engouffrent les poètes!
Eux seuls sont capables d'en sortir en escaladant les nuages...

...


Le système est fondé toujours sur l’abondance,
Mais il n’est plus valable avec les restrictions
Que chacun doit céder sans fuir les distractions :
Ce monde est ainsi fait pour entrer dans la danse.

Comment produire autant sans garder la cadence ?
Tant de concepts vendus tout prêts sont des fictions
Quand on pense aux progrès causant nos addictions,
La machine est en panne et c’est une évidence…

Quand le profit devient un moyen plus subtil
D’empêcher l’autre ici de prendre en main l’outil,
On se dit à bon droit qu’il atteint ses limites !

La crainte a pris de court leurs discours officiels
Et c’est la rage, après, qui bout dans les marmites :
L’eau et le feu nous sont des biens trop essentiels.

Source : http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article5004

dimanche 29 juin 2008

La voiture à hydrogène sous-traite sa pollution

Face à la crise annoncée des ressources pétrolières, les fabricants d’automobiles s’organisent. Le constructeur japonais Honda vient de lancer la FCX Clarity. Une « voiture zéro pollution », ne fonctionnant qu’à l’hydrogène. En réalité, un grand pas pour le fabricant et un (tout) petit pas pour l’écologie.

La hausse du prix du pétrole n’est pas très bonne pour le marché automobile. Une étude de la Deutsch Bank prévoit une baisse de 10 % du marché automobile américain l’année prochaine. Dans ce marasme, la course à la voiture moins gourmande en pétrole, voire de la voiture à l’hydrogène, commence.

Honda présente sa FCX Clarity comme « une voiture zéro pollution ». Belle mécanique avec sa double motorisation. Un générateur transforme l’hydrogène en électricité, et un moteur électrique sert à tracter une automobile de 1,7 tonne. De ce fait, le véhicule ne produit aucune pollution directe. Les seuls déchets sont l’eau et la chaleur.

Sauf que pour produire de l’hydrogène, il faut de l’énergie. Car l’hydrogène, comme l’électricité, est une énergie secondaire. Si vous piochez, même profond, vous n’avez aucune chance d’en trouver. Et là il n’y a que quatre façons de produire de l’hydrogène, dont trois sont actuellement maîtrisées. Explications.

- La plus facile à mettre en œuvre est la production par électrolyse de l’eau. Comme son nom l’indique, il faut de l’électricité, et pour en produire, il faut du nucléaire ou des énergies fossiles, avec marginalement de la houille blanche et du vent.

- L’hydrogène peut aussi être produit par réaction chimique. Il faut mettre en contact de l’eau, de la soude et de l’aluminium. Génial ! Sauf que 99% de la soude produite est d’origine électro-chimique. Bis repetita.

- Il est aussi possible de le produire à partir de reformage d’hydrocarbures. Ne s’éloignerait-on pas un peu du concept de la « voiture zéro pollution » proposée par Honda ?

- Pour les rêveurs, on pourra produire de l’hydrogène à partir du vivant. Des chercheurs travaillent pour que des bactéries puissent décomposer l’eau en hydrogène. Il ne reste plus qu’à créer les petites bébêtes à partir du génie génétique...

A ces petits problèmes, s’ajoute la faiblesse du rendement énergétique. Il ne doit pas être coton. Dans le cas de l’électrolyse, il faut trois transformations. Brûler du pétrole pour le transformer en électricité, utiliser cette électricité pour produire de l’hydrogène, pour de nouveau produire de l’électricité. Et même si le moteur électrique a un bon rendement, bonjour les gaspis. En un mot, la voiture ne pollue pas, elle sous-traite sa pollution.

Pour les Français qui souhaiteraient casser leur tirelire pour cette voiture au design sans âme, il faudra attendre un peu. Le groupe Total vient d’inaugurer le 3 juin, la première station autoroutière européenne à hydrogène. Elle est en Belgique et la voiture a une autonomie de 450 km… Bonne route !

Source : http://www.bakchich.info/article4252.html

samedi 28 juin 2008

De Tchernobyl en tchernobyls... Nous sommes avertis.

Georges Charpak est pronucléaire. Il est cependant conscient que le nucléaire est intenable sans certaines conditions de sécurité. Il le disait, dès fin 2005, dans la présentation de son livre :

"Nous ne sommes pas à l’abri de nouveaux tchernobyls. L’humanité va s’enrichir de milliards d’individus dans les décennies à venir. L’énergie nucléaire est donc plus que jamais indispensable. Mais l’accident de Tchernobyl aura fait des dizaines de milliers de morts. Ce livre permet de comprendre les enjeux du nucléaire civil, mais aussi militaire, nécessairement imbriqués. À l’heure du terrorisme, la prolifération des armes nucléaires et des matériaux qui servent à fabriquer des bombes, séquelle de la guerre froide, constitue plus que jamais une menace pour notre survie. Des décisions courageuses de la part des responsables politiques, militaires et industriels s’imposent pour la sécurité internationale et la paix. Un message qui offre à chacun les données nécessaires pour se forger ses propres opinions et participer au débat."

Sur France Inter, ce 28 juin 2008, dans l'émission Parenthèses,
Georges Charpak nous alerte sur les dangers des armes nucléaires et plaide pour un désarmement nucléaire mondial. Au moment où un rapport interne de l'armée de l'air américaine stigmatise les mauvaises conditions de sécurité dans lesquelles sont stockées des bombes nucléaires américaines stationnées dans 6 pays en Europe, un monde sans arme nucléaire est-il possible ? C'est un des nombreux défis que les hommes ont à relever, et pour Georges Charpak, c'est le plus urgent.

Que n'en tire-t-il toutes les conséquences : même si le nucléaire était maîtrisable, ce qui n'est pas avéré, de tels avertissements devraient suffire à ne pas se relancer dans le nucléaire, comme c'est le cas, actuellement
.

Georges Charpak,
De Tchernobyl en tchernobyls, Paris, Odile Jacob, 06/10/2005.
http://www.radiofrance.fr/franceinter/chro/parenthese/index.php?id=69305

jeudi 26 juin 2008

Historique ? Non! Chronique.


140 $ le baril en attendant plus...

Les cours du pétrole brut ont dépassé, hier jeudi, la barre des 140 dollars.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (pour livraison en août) a gagné 5,09 dollars passant à 139,64 dollars. Après la fermeture des échanges électroniques, les prix ont continué à monter pour atteindre 140,39 dollars le baril.

Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord (pour livraison en août) a grimpé de 5,5 dollars d'un coup pour atteindre 139,83 dollars.

Source : agence Xinhua, à New York, le 26 juin 2008.
http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-06/27/content_659110.htm

Le président de l'OPEP, Chakib Khelil, vient de déclarer que les prix du pétrole pourraient atteindre 150 à 170 dollars le baril, dès cet été. Selon lui, les pressions sur l'Iran, en raison de son refus de renoncer à l'enrichissement d'uranium, pourrait aboutir à "une grave situation car aucun autre pays dans le monde ne pourrait remplacer la production iranienne". Dans ce cas, "personne ne peut dire" jusqu'où pourrait monter le prix du baril et un prix de "300 ou 400 dollars" serait possible à ses yeux.

Source : journal La Tribune de ce jour : 27-06-2008 .


mercredi 25 juin 2008

Le haricot jaune mexicain : échec à la biopiraterie



Il y a quelques semaines, la chaîne franco-allemande de télévision a diffusé un excellent documentaire de la réalisatrice Marie-Monique Robin sur « les Pirates du Vivant ».

La réalisatrice a raconté l’histoire du haricot jaune ramené de ses vacances au Mexique, en 1994, par un agriculteur américain, Larry Proctor, qui l’a planté et cultivé puis a fait croire qu’il était l’inventeur de cette espèce, ce qui lui a permis, en avril 1999, d’avoir un brevet délivré par l’Office des brevets américain. C’est ainsi qu’il s’est vu autorisé à réclamer des droits sur les exportations de haricots jaunes par les entreprises mexicaines vers les Etats-Unis.

C’est cela la biopiraterie : l’appropriation par des entreprises de cultures et remèdes utilisés depuis des siècles par les agriculteurs. Elle concerne spécialement les médicaments qui proviennent de plantes. Selon les experts des Nations unies, la biopiraterie rapporte quelque 12 000 millions d’euros par an aux firmes pharmaceutiques et quasiment rien aux pays d’origine.


Dans le cas du haricot jaune mexicain, la FAO (institution onusienne pour l’alimentation) et le Centre international pour l’agriculture tropicale (CIAT) ont commencé en 2001 à chercher à démontrer que l’invention de Proctor était un haricot déjà connu. Un journaliste espagnol, Rafael Mendez, nous apprend, dans un article du quotidien El Païs, que le bureau des brevets a enfin reconnu que le haricot breveté était en réalité une variété d’un haricot commun et, donc, qu’il ne s’agissait nullement d’une nouvelle variété inventée.

Source : http://www.lanouvellerepublique.com:80/actualite/lire.php?ida=65559&idc=51&date_insert=20080625
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2086

lundi 23 juin 2008

312 litres de pétrole dans un ordinateur



Une info d'un an. Bien plus actuelle pourtant qu'en juillet 2007...

Un ordinateur de 24 kilos accompagné d'un écran 17 pouces nécessite 1,8 tonne de matériaux dont 240 kg d'énergie fossile (312 litres de pétrole environ), 22 kg de produits chimiques et 1500 litres d'eau (source : ONU).

Prenez en compte que 80 % des composants viennent d'Asie et que la majorité des ordinateurs voyagent en avion (pour arriver plus vite : les clients sont pressés !), et vous pouvez rajouter 300 litres de carburant par ordinateur.

S'il est difficile de trouver un ordinateur fabriqué en bas de la rue, on peut au moins être plus écolo sur l'utilisation : préférez par exemple les ordinateurs portables qui consomment 50 à 80 % de moins que les postes fixes, et une télé à écran plat qui permet 60 % d'économie par rapport à un tube cathodique. Et surtout, gardez votre équipement le plus longtemps possible sans céder aux sirènes des appareils dernier cri.

Le monde contient bien assez pour les besoins de chacun, mais pas assez pour la cupidité de tous (Mahatma Gandhi)

http://www.protection-des-animaux.org/ipb/index.php?showtopic=16311&mode=threaded

dimanche 22 juin 2008

Un parc nucléaire en fin de vie.

dÚmant¶lement des centrales nuclÚaires
Dans son livre, Vers un Tchernobyl français?, Éric Ouzounian, journaliste, interroge un responsable d'EDF, anonyme pour des raisons évidentes. Il révèle les risques nouveaux liés à :
- l'approche de la privatisation d'EDF,
- la vétusté des centrales construites dans les années 1980,
- la baisse de la vigilance sur le parc nucléaire,
- l'impossibilité de parer tous les attentats éventuels,
- la peur qui gagne le personnel des centrales,
- le danger des inondations actuellement plus fréquentes et plus fortes,
- la possibilité d'incendies non maîtrisables,
- l'incompatibilité entre sureté et rentabilité,
- la minoration de l'importance d'accidents graves qui ont été cachés...

Ce livre, qui n'est pas un pamphlet antinucléaire est un cri d'alarme poignant.
Attention, sur les 58 centrales, dans un parc vieilli, le plus dense au monde, qui comptait, en 2003, plus de 1100 sites renfermant des déchets nucléaires, aucun échec, aucune bavure grave ne sont envisageables. Or le risque zéro est moins que jamais garanti.

En finir avec le nucléaire est tout autant indispensable à l'espèce humaine qu'en finir avec le pétrole.
On n'attendra pas, comme avec l'amiante, 100 ans pour constater les dégâts.
C'est maintenant qu'il faut commencer des démantèlements qui prendront... un demi siècle.
Pendant la seule année 1996, 37 incidents ont été recensés par l'Autorité de sûreté nationale. Pourtant, EDF est bien décidée à faire durer ces installations dix ans de plus...
À moins que, dans un, dix, ou vingt-cinq ans l'accident majeur pourrisse la vie de millions d'Européens pour des siècles et des siècles...

Éric Ouzounian,Vers un Tchernobyl français?, Paris, Nouveau Monde éditions, mai 2008.

mercredi 18 juin 2008

Critique du capitalisme - Écologie politique - Décroissance

Image Hosted by ImageShack.us

Ces éléments pour un débat sont importants.
L'affiche aurait pu se passer des fautes d'orthographe (à l'impératif, pas d's pour les verbes du premier degré)

Comment faut-il considérer le couple (critique du capitalisme, écologie politique)?
Quels sont les liens entre les deux membres de ce couple?
Y-a-t-il un des deux membres qui précède l’autre?
Par exemple, partons du premier membre : la critique du capitalisme. Le capitalisme est basé sur l’augmentation continue du volume de profit. Cela passe notamment par la production de quantités croissantes de marchandises… qu’il faut bien consommer, et faire consommer. Sans une politique de surconsommation frénétique, le capitalisme ne trouve pas de débouchés, le capital ne peut se valoriser, et l’économie s’effondre. Il est donc indispensable, pour la survie du capitalisme, de fabriquer les besoins et les désirs des individus. C’est le travail des experts en marketing et en publicité. Ainsi, en partant de la critique du capitalisme, on arrive à la critique des besoins, qui est un des fondements de l’écologie politique.

De la même manière, toujours pour valoriser le capital, le capitalisme incorpore un maximum de superflu dans le nécessaire, accélère l’obsolescence des produits, individualise au maximum la consommation (c’est la voiture individuelle pour tous, et la destruction des transports en commun). Tout cela en recherchant la maximisation des rendements, et donc en recourant à des techniques qui violent les équilibres biologiques et pillent les ressources naturelles. Encore une fois, en partant de la critique du capitalisme, on arrive à l’élaboration d’une véritable pensée politique, d’une véritable écologie politique.

Inversement, si l’on part du deuxième membre de notre couple : l’écologie, on peut bien entendu arriver, au final, à une critique radicale du capitalisme. Mais on peut tout aussi bien arriver (nous citons André Gorz) :
• à un pétainisme vert : c’est, typiquement, l’attitude que vient d’adopter la France, avec son Grenelle de l’environnement : définir des normes comportementales, qui s’inscrivent dans une nouvelle régulation du capitalisme.
• à un écofascisme.
• à un communautarisme naturaliste : rien n’existe en dehors de la nature.

Ainsi, au sein du couple (critique du capitalisme, écologie politique), il faut incontestablement partir de la critique du capitalisme, qui débouche logiquement sur l’écologie politique. Citons encore une fois André Gorz : l’écologie n’a toute sa charge critique et éthique que si les dévastations de la Terre, la destruction des bases naturelles de la vie sont comprises comme les conséquences d’un mode de production.

Quant à la décroissance, elle est donc un impératif de survie. Mais elle suppose une autre économie, un autre style de vie, une autre civilisation, d’autres rapports sociaux. En leur absence, l’effondrement ne pourrait être évité qu’à force de restrictions, rationnements, allocations autoritaires de ressources caractéristiques d’une économie de guerre.

Ce premier débat populaire aura lieu samedi 21 juin, de 10h00 à 12h30 à Loos-en-Gohelle, à Culture commune, site du 11-19, rue de Bourgogne.
Pour toute information complémentaire, écrire à : politis62@politis62.org

dimanche 15 juin 2008

La civilisation terrestre n'est pas exportable.

D'accord avec Hubert Reeves, à la condition qu'on ne croie pas que la survie de l'humanité dépend de la seule juxtaposition de nos comportements individuels. L'action politique sans l'engagement personnel n'est rien, mais l'action personnelle sans engagement politique solidaire et coordonné ne vaut pas davantage.



Nous nous menaçons nous-mêmes affirment Hubert Reeves et son équipe dans le Journal de Montréal, ce 15 juin 2008.

«La survie de l'espèce humaine dépend de sa capacité à trouver de nouvelles terres dans l'Univers.» (Stephen Hawking). Pas d'accord. Hawking veut coloniser l'espace. Procédons par ordre. Où en sommes-nous sur Terre? Dans l'histoire de l'humanité, des nouvelles terres ont déjà été trouvées par des explorateurs, habitées ou non, et l'humanité les occupe à toutes les latitudes habitables. Nous en connaissons le résultat. Pas terrible.

Si nous avons le même comportement, les nouvelles planètes, à supposer qu'elles existent, qui nous accueilleraient, deviendraient vite malades de notre civilisation.

Pour l'instant, l'essentiel est d'abord que nous nous rendions tous compte que nous pillons les ressources non renouvelables de la Terre, que nous exterminons des milliers d'espèces qui nous ont précédés dans l'histoire du vivant et que, nous privant d'elles, nous nous menaçons nous-mêmes.

Ensuite, il faut trouver les remèdes à la situation dans laquelle nous nous sommes mis afin que le départ de notre planète mère ne soit pas nécessaire, même si on trouve une planète Terre bis. On sait ce qu'on quitte, mais serait-ce pour le meilleur ou pour le pire? Car enfin, imaginons le voyage. Des milliards de personnes à évacuer à des millions ou des milliards de kilomètres...

«Il faut que quelqu'un commence»

À bien y réfléchir, nous pouvons changer de planète sans quitter la nôtre. Il suffit de commencer, même tout seul, dans son quartier ou dans sa famille. D'ailleurs, beaucoup d'entre nous ont commencé, comme dans les petits contes philosophiques tels celui de la montagne qui cache le soleil ou celui du colibri. Les deux histoires disent la même chose.

Une montagne enserre une vallée de ses escarpements si hauts que jamais le soleil n'éclaire les habitants. Et ils se lamentent des siècles durant, implorant en vain toutes les divinités possibles. Les récoltes sont maigres, les enfants faméliques. Près de la mort, un vieillard qui a beaucoup réfléchi s'en va chaque jour avec un pic, au petit matin, et ôte quelques cailloux du sommet. À ceux qui l'interrogent, il répond: «Si vous voulez rester là, que faire d'autre pour faire venir le soleil?»

Un terrible incendie s'est déclaré dans la jungle. Les animaux se sont tous réfugiés de l'autre côté du grand fleuve. Ils regardent leur maison qui brûle. Ils attendent.

Seul un petit colibri fait des allers-retours, de la berge du fleuve à la forêt en flammes, et de la forêt en flammes à la berge du fleuve. Il transporte une ou deux gouttes d'eau chaque fois et les lâche sur les arbres transformés en torches.

Chacun doit faire sa part

Grâce à ceux qui minimisent leurs déplacements en voiture chaque fois que c'est possible, l'atmosphère devient moins favorable au sureffet de serre. Grâce à ceux qui trient et recyclent au maximum, la planète ne croulera pas sous les déchets. Grâce à ceux qui économisent l'eau, ceux qui renoncent aux pesticides, ceux qui choisissent les panneaux solaires, isolent leur maison... grâce à tous ceux qui changent eux-mêmes, la planète change.

Plus vite nous changerons, plus vite la planète sera différente.

Et elle sera guérie pour les quelque cinq milliards d'années où le Soleil existera encore, avant de devenir une naine blanche. La vie, ici sur la petite planète Terre, pourrait encore durer presque autant...

Source : http://www2.canoe.com:80/infos/chroniques/hubertreeves/archives/2008/06/20080615-085101.html

vendredi 13 juin 2008

L'info qui tue




202 dollars par habitant de la planète : c'était le coût des dépenses militaires, en 2007.

2,5% du PIB mondial!
Les dépenses militaires ont augmenté de 45% en dix ans.
À eux seuls les USA utilisent 45% des 1339 milliards de dollars "consacrés" aux armements.
L'espèce humaine plonge dans l'horreur et la honte.
Rien ne justifie que, pour se protéger, l'homme se détruise.
Les pouvoirs et les marchés impulsent l'industrie de la mort.
La sophistication des outils d'anéantissement de l'adversaire donne à penser que toute civilisation peut se perdre dans le néant. La culture perd tout sens.
L'angoisse d'avoir à penser que la vie ne vaut d'être vécue dans un tel monde ne peut mener qu'à ce choix : ou bien en finir avec l'histoire, ou bien en finir avec cette organsation du monde fondée sur la puissance.
Toujours l'utopie ou la mort...

Source : Laurent Zecchini, Le Monde du 11 juin 2008, page 5.

lundi 2 juin 2008

Avion, voiture, camion, tracteur, bateau : pétrole trop cher

Le prix du baril de pétrole a atteint un sommet mais recule, donc... le prix du litre de gaz-oil, d'essence ou de kérosène augmente. Logique? Apparemment pas. En fait, si : il y a toujours des délais entre un évènement économique et ses répercussions. Et, comme nul ne s'attend à une décrue lente mais progressive du coût du baril, mais, au contraire, à une reprise de son ascension, les grandes entreprises de transport (et les autres...) font leurs comptes. Les pêcheurs sont désespérés, les transporteurs routiers exaspérés, les taxis appréhendent la faillite, les ambulanciers ne s'en sortiront pas sans aides, les agriculteurs ne comprennent pas pourquoi ce qui vaut pour les pêcheurs ne vaudrait pas pour eux, quant aux compagnies aériennes, elles voient leurs profits rognés (et ce n'est qu'un début). Il fallait bien que les effets de ce qu'on annonçait, voici des mois, commencent à se faire sentir. C'est parti.



Les compagnies aériennes entrent dans le rouge

Le transport aérien dans son ensemble perdra 2,3 milliards de dollars si le prix moyen du baril de pétrole se maintient à 107 dollars jusqu'à la fin de l'année, a déclaré Giovanni Bisignani, président de l'IATA (International Air Transport Association). "Si jamais l'or noir restait à 135 dollars le baril, alors les compagnies aériennes subiraient ensemble 6,1 milliards de dollars de pertes", a-t-il ajouté, lors de l'as semblée générale annuelle de l'IATA, organisée cette année à Istanbul..

Selon l'association, la combinaison des prix du brut, du ralentissement économique aux Etats-Unis et l'accélération des livraisons d'appareils, commandés alors que la conjoncture économique était bien meilleure, fait peser de lourdes menaces sur l'année 2008.

Le brut léger américain a atteint le 22 mai dernier un plus haut historique de 135,09 dollars. Vers 7h45 GMT lundi 2 juin, il reculait de 0,63% à 126,53 dollars.

Les compagnies aériennes américaines pâtissent déjà du ralentissement observé sur leur territoire national. Les transporteurs ont d'ailleurs augmenté leurs tarifs, ajouté de nouveaux frais, réduit le nombre de salariés et les services proposés.

Selon Giovanni Bisignani, la croissance du trafic aérien sera, au mieux, de 3,9% cette année contre 5,9% en 2007. Il a d'ores et déjà comptabilisé 24 compagnies ayant stoppé leur activité ou fait faillite lors des six derniers mois.

Source : ISTANBUL (Reuters) - Paul De Bendern, version française : Benoit Van Overstraeten

Archives du blog