jeudi 30 octobre 2008

Deux planètes nécessaires pour l'humanité en 2030




Au rythme de sa consommation actuelle, l'humanité aura besoin de deux planètes au début de la décennie 2030 pour répondre à ses besoins, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).

L'empreinte écologique de l'humanité, qui évalue sa consommation de ressources naturelles, excède désormais de 30% les capacités de la planète à se régénérer, insiste le WWF dans son rapport Planète vivante 2008, reçu mercredi à Paris.

La pression de l'humanité sur la planète a plus que doublé au cours des 45 dernières années en raison de la croissance démographique et de l'augmentation de la consommation individuelle, explique le rapport.

Cette surexploitation épuise les écosystèmes et les déchets s'accumulent dans l'air, la terre et l'eau.

Du coup, la déforestation, la pénurie d'eau, le déclin de la biodiversité et le dérèglement climatique, provoqué par les émissions de gaz à effet de serre, "mettent de plus en plus en péril le bien-être et le développement de toutes les nations", explique le WWF.

L'"Indice planète vivante", un outil mis au point afin de mesurer l'évolution de la biodiversité mondiale et portant sur 1.686 espèces de vertébrés dans toutes les régions du monde, a diminué de près de 30% au cours des 35 dernières années, précise par ailleurs le rapport.

Au vu du déclin de cet indice, "il semble de plus en plus improbable d'atteindre l'objectif pourtant modeste visé par la Convention de Rio sur la diversité biologique de réduire l'érosion de la biodiversité mondiale d'ici 2010", déduit le WWF.

Outre l'empreinte écologique mondiale et l'Indice planète vivante, le rapport présente une troisième mesure, "l'empreinte d'eau", qui évalue la pression sur les ressources en eau à l'échelon national, régional ou mondial, résultant de la consommation.

Or l'eau est une ressource très inégalement répartie à travers le monde.

Ainsi, une cinquantaine de pays sont actuellement confrontés à un stress hydrique modéré ou grave, souligne le WWF. Et le nombre de personnes souffrant de pénuries d'eau toute l'année ou de manière saisonnière devrait augmenter en raison du changement climatique, ajoute-t-il.

http://www.romandie.com/ats/news/081028182643.rovs4dey.asp

vendredi 24 octobre 2008

Touche pas à mon bouton d'ascenseur!



L' ascensoriste Otis a annoncé, mercredi 22 octobre, qu'il allait retirer les boutons potentiellement radioactifs livrés par l'entreprise iséroise Mafelec dans environ 500 ascenseurs, même s'"il n'y a aucun danger pour les utilisateurs". La veille, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait annoncé avoir relevé au niveau 2 (sur 7) de l'échelle INES l'incident concernant les boutons d'ascenseur fabriqués par la société Mafelec sur son site de Chimilin "en raison de l'exposition de plus de dix personnes à des doses dépassant la limite réglementaire". "Parmi la trentaine de personnes exposées, une vingtaine de travailleurs ont été exposés à des doses allant de 1 mSv (millisievert) à 3 mSv environ", alors que la limite d'exposition fixée par la réglementation est de 1 mSv/an. L'ASN a donc décidé de reclasser l'incident au niveau 2, alors qu'elle avait annoncé un classement provisoire au niveau 1 (anomalie) après son inspection du 8 octobre.

L'ASN précise que cet incident de niveau 2 dans une entreprise n'appartenant pas au secteur nucléaire est "une première". Il n'y avait pas eu d'incident de niveau 2 en France depuis fin 2006, mais il y avait eu un incident de niveau 3 en mars 2008, près de Toulouse, dans une entreprise d'aéronautique.

Source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/10/21/boutons-d-ascenseur-radioactifs-l-incident-etait-plus-grave-qu-annonce_1109582_3224.html

mercredi 22 octobre 2008

Vers la fin du bouclage de l'A104?

À en croire FR3 Ile de France, il semble qu'il y ait du neuf dans le dossier de l'A104.



Manque de crédits?
Incompatibilité avec le Grenelle de l'environnement?
Opposition forte des nouvelles municipalités
de villes traversées dans les Yvelines?

Volonté de ne pas ajouter de nouveaux mécontentements populaires
en pleine crise économique et sociale?


Nous en apprendrons peut-être plus au cours de :

l'Assemblée Générale annuelle du COPRA
Le mercredi 19 novembre 2008, à 20h.30,
Salle des Fêtes de Conflans Sainte Honorine,
Place Auguste Romagné (face à la gare centrale)

Source: www.a104.org
http://paris-ile-de-france-centre.france3.fr/info/paris-ile-de-france/47770295-fr.php

lundi 20 octobre 2008

Selon l'ONU, l'accès à l'eau potable réduit la pauvreté



Washington, le 20 octobre 2008. (AFP) — Installer des toilettes et assurer la fourniture d'eau potable dans les pays les plus démunis est le moyen le plus sûr de réduire la pauvreté et d'améliorer la santé publique, selon un rapport des Nations Unies publié dimanche, 19 octobre 2008.

"Les problèmes d'eau provoqués largement par l'absence criante de toilettes adéquates dans de nombreux endroits contribue énormément aux problèmes les plus sérieux dont parmi eux l'étroite relation entre mauvais état de santé et pauvreté chronique", souligne Zafar Adeel, directeur du réseau international de l'eau, de l'environnement et de la santé de l'Université des Nations Unies basé au Canada.

Près de 900 millions de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable et 2,5 milliards vivent sans toilettes adéquates dont 80% résident dans des zones rurales.

Selon l'ONU, 10% des maladies dans le monde sont attribuables à la consommation d'eau insalubre, au manque de sanitaires et d'hygiène provoquant plus de 3,5 millions de décès en 2002.

Quelque quatre milliards de personnes contractent des diarrhées chaque année et 1,4 million d'enfants, dont la moitié âgés de moins de cinq ans, en meurent alors que 94% des diarrhées sont évitables.


Des diarrhées chroniques peuvent aussi entraîner de la malnutrition chez les plus jeunes, les rendant plus susceptibles à d'autres maladies dont 860.000 décèdent chaque année, selon l'ONU.


Une simple amélioration de l'accès à de l'eau potable, à des sanitaires et le fait de se laver les mains avec du savon peut réduire de 25% le taux des maladies résultant du manque d'hygiène.

Le rapport est publié au début d'une conférence internationale de deux jours organisée par l'ONU à Hamilton au Canada durant laquelle des experts présenteront des remèdes à ces problèmes sanitaires.

Selon l'analyse de l'ONU, un meilleur accès à l'eau potable et à des sanitaires réduit la pauvreté, la construction de sanitaires et de systèmes d'eau propre créant du travail pour les entrepreneurs locaux.

D'autre part, des économies importantes sont réalisées dans la santé publique alors que nettement moins de personnes tombent malades créant une productivité individuelle plus importante, qui contribue aux économies locales et nationales.


Si les pays développés investissaient 0,04 dollar per capita par jour, il serait possible d'atteindre l'objectif des Nations Unies du Millénaire de réduire de moitié d'ici 2015 le nombre de personnes dans pays en développement n'ayant pas accès à de l'eau potable et à des toilettes, estime le rapport de l'ONU.


Une action est d'autant plus urgente que le réchauffement climatique pourrait changer le taux de reproduction, la survie et la virulence de nombreux pathogènes, soulignent les auteurs du document.

Ils estiment que d'ici 2030, le risque de diarrhée augmentera de 10% dans certains pays en raison du réchauffement du climat.

samedi 18 octobre 2008

Du socialisme écologique d'Evo Morales

Evo Morales, au cours de la Journée Continentale du IIIème Forum Social des Amériques, dit ses convictions et soumet au débat "dix commandements" pour sauver la planète. Curieusement, il rejoint l'appel de Jean Malaurie, le célèbre ethnologue français et son appel à sauver la Terre-Mère. Qu'un chef d'État s'exprime ainsi est assez rare pour que cela mérite l'examen...



Je veux partager et proposer à débat quelque 10
commandements pour sauver la planète, l’humanité et la vie, non seulement à ce niveau-ci mais aussi avec nos communautés, avec nos organisations.

1. Premièrement, si nous voulons sauver la planète Terre et sauver la vie et l’humanité, nous sommes dans l’obligation de mettre un terme au système capitaliste. Les effets graves du changement climatique, des crises énergétiques, alimentaires et financières, ne sont pas le produit des êtres humains en général, mais du système capitaliste en vigueur, inhumain avec son développement industriel illimité.

2. Deuxièmement : renoncer à la guerre, parce que les peuples ne gagnent rien avec les guerres, seuls les empires gagnent. Ne gagnent pas les nations mais les transnationales. Les guerres profitent à de petites familles et non aux peuples. Les milliards de milliards de millions destinés à la guerre doivent plutôt l’être pour réparer et soigner la Terre Mère qui est blessée par le changement climatique.

3. Troisième proposition pour le débat : un monde sans impérialisme ni colonialisme, où les relations doivent être orientées dans le cadre de la complémentarité et prendre en compte les asymétries profondes qui existent
d’une famille à l’autre, d’un pays à l’autre, et d’un continent à l’autre.

4. Le quatrième point est orienté sur le thème de l’eau, qui doit être garantie comme droit humain et protégée de la privatisation en peu de mains. Car l’eau est vie.

5. Comme cinquième point, je veux vous dire que nous devons chercher la manière de mettre un terme au gaspillage d’énergie. Nous sommes en train d’épuiser, depuis 100 ans, l’énergie fossile créée durant des millions d’années. Comme certains présidents qui réservent des terres pour des automobiles de luxe et non pour l’être humain, nous devons mettre en œuvre des politiques pour freiner les agrocarburants et, de cette manière, éviter la faim et la misère pour nos peuples.

6. Le sixième point est celui de la Terre Mère. Le système capitaliste ramène la Mère Terre à une matière première. Or la terre ne peut être comprise comme une marchandise : qui pourrait privatiser ou louer sa mère? Je propose que nous organisions un mouvement international de défense de la Mère Nature, pour récupérer la santé de la Terre Mère et reconstituer avec elle une vie harmonieuse et responsable.

7. Le septième point du débat est constitué par le thème central des services de base, c’est-à-dire l’eau, la lumière, l’éducation, la santé qui doivent être pris en considération comme un droit humain.

8. Comme huitième point : consommer ce qui est nécessaire, donner la
priorité à ce que nous produisons et consommons localement, mettre un terme à la consommation, au gaspillage et au luxe. Nous devons donner la priorité à la production locale pour la consommation locale, en stimulant l’autosuffisance et la souveraineté des communautés dans les limites permises par la santé et les ressources limitées de la planète.

9. L’avant-dernier point est la promotion de la diversité culturelle et économique. Vivre unis en respectant nos différences, non seulement physionomiques mais aussi économiques –des économies maniées par les communautés et associations.

10. Soeurs et frères, comme dixième point, nous proposons le Bien Vivre -ne pas vivre mieux au détriment de l’autre-, un Bien Vivre basé sur l’expérience de nos peuples, sur les richesses de nos communautés, terres fertiles, eau et air propres. On parle beaucoup du socialisme, mais il faut améliorer ce socialisme du XXIe siècle en construisant un socialisme communautaire ou, simplement, le Vivre Bien, en harmonie avec la Terre Mère, en respectant les modèles d’expérience de la communauté.

Je suis finalement persuadé que vous assurez, soeurs et frères, le suivi des problèmes existants. J’en conclus qu’il y aura toujours des problèmes, mais je veux vous confirmer que je suis très heureux –et non déçu ni préoccupé par le fait que ces groupes qui ont asservi nos familles defaçon permanente, pendant la colonie, la république et à l’époque du néo-libéralisme, continuent, regroupés dans quelques familles, à me résister.

Il est de notre devoir de faire face à ces groupes qui vivent dans le luxe et ne veulent pas perdre celui-ci ni perdre leurs terres. C’est une lutte historique, qui doit continuer.

Evo Morales Ayma, président de la République de la Bolivie

Traduit le 10 Oct 08 par Thierry PIGNOLET, Bruxelles (Belgique).


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