jeudi 21 novembre 2013

Poissons contaminés par la radioactivité de Fukushima


Pour qui lit l'allemand, telle est la référence du premier article ayant révélé cette contamination :

 


nuclear_fish
Louise Bergé, le 17 novembre 2013

Fukushima a beau se situer au Japon, à l’autre bout du monde, les conséquences de cet incident nucléaire survenu en 2011 se répercutent près de chez vous. Des experts viennent de retrouver des poissons radioactifs vendus dans les étalages des supermarchés suisses. Et la France alors ?

Cette découverte a été faite grâce à une enquête de la station suisse Radio 105. Des employés ont sélectionné deux spécimens de thon dans un supermarché suisse puis les ont faits analyser par des experts du Laboratoire du canton de Bâle. Les scientifiques ont découvert des traces d’un isotope radioactif, le césium 137. Une substance qui est le résultat de la fission nucléaire d’atomes d’uranium qui a lieu dans les centrales.

Ce qui fait le lien avec la centrale de Fukushima au Japon est que cet isotope possède une signature propre qui peut être tracée dans le monde. Les experts considèrent ainsi qu’il n’y a quasiment aucun doute pour que les poissons aient été contaminés par l’eau radioactive déversée dans l’océan Pacifique depuis la catastrophe du 11 mars 2011. Et ce malgré le fait que ces poissons aient été pêchés au large desPhilippines.
Pour Markus Zehringer, directeur du laboratoire, c’est la seule explication possible. Pourtant, il précise que les isotopes présents dans les thons analysés ne présenteraient pas de danger immédiat pour l’homme : « Avec 0,4 becquerels par kilogramme de césium 137, les valeurs sont encore en deçà de la limite de 1.250 becquerels par kilogramme. » Rien ne dit en revanche combien de poissons ont été contaminés, et dans quelles proportions, par ces isotopes radioactifs. En l’état, les chercheurs ne peuvent pas non plus établir le nombre de poissonneries et de supermarchés concernés.

La centrale de Fukushima continue encore de déverser des substances radioactives dans l’océan, environ 300 tonnes d’eau contaminée chaque jour. Certains estiment que la contamination des océans durera environ 40 ans, dans le meilleur des cas.

Information recueillie grâce à :


Consulter :
 

dimanche 17 novembre 2013

Wildpoldsried, de l'énergie à revendre

Une émission de ce jour : dimanche 17 novembre 2013.

Aller voir et podcaster :
http://www.franceinter.fr/emission-interception-wildpoldsried-de-lenergie-a-revendre

Les vaches et les éoliennes de Wildpoldsried © pascale pascariello - 2013 

C’est un village minuscule posé au creux des collines de l’Allgaü, en Bavière.

Wildpoldsried compte 2 600 habitants, regroupés autour de l’église catholique dont les cloches ponctuent les heures, et de son centre communal, ultramoderne : c’est là que défilent tout au long de l’année des milliers de visiteurs, d’Allemagne, mais aussi du monde entier, venus voir de plus près à quoi ressemble le « modèle Wildpoldsried » : depuis des années, cette commune rurale s’enorgueillit de produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme. 

Une douzaine d’éoliennes, des panneaux solaires partout, sur les habitations et sur le toit des exploitations agricoles, sans oublier l’utilisation du biogaz issu des déjections bovines. Pour arriver à ses fins, la commune a consulté, puis mobilisé la population : les éoliennes par exemple ont été financées par une partie des habitants eux-mêmes. 

Outre les visiteurs, la commune collectionne les prix dans le domaine de l’environnement. Cette notoriété a drainé vers ce coin de Bavière une centaine de groupes de visiteurs l’an passé. Ces derniers jours, on pouvait croiser dans les rues et les sentiers du village des délégations du  Japon et de Corée. 

Mais pour Wildpoldsried, l’environnement n’est pas seulement un engagement : c’est une source de revenus : la revente d’électricité au réseau national procure des compléments financiers aux particuliers comme au budget communal. Et l’engagement concerne tout le monde, y compris les enfants, très tôt sensibilisés à la protection de l’environnement.