lundi 20 octobre 2008

Selon l'ONU, l'accès à l'eau potable réduit la pauvreté



Washington, le 20 octobre 2008. (AFP) — Installer des toilettes et assurer la fourniture d'eau potable dans les pays les plus démunis est le moyen le plus sûr de réduire la pauvreté et d'améliorer la santé publique, selon un rapport des Nations Unies publié dimanche, 19 octobre 2008.

"Les problèmes d'eau provoqués largement par l'absence criante de toilettes adéquates dans de nombreux endroits contribue énormément aux problèmes les plus sérieux dont parmi eux l'étroite relation entre mauvais état de santé et pauvreté chronique", souligne Zafar Adeel, directeur du réseau international de l'eau, de l'environnement et de la santé de l'Université des Nations Unies basé au Canada.

Près de 900 millions de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable et 2,5 milliards vivent sans toilettes adéquates dont 80% résident dans des zones rurales.

Selon l'ONU, 10% des maladies dans le monde sont attribuables à la consommation d'eau insalubre, au manque de sanitaires et d'hygiène provoquant plus de 3,5 millions de décès en 2002.

Quelque quatre milliards de personnes contractent des diarrhées chaque année et 1,4 million d'enfants, dont la moitié âgés de moins de cinq ans, en meurent alors que 94% des diarrhées sont évitables.


Des diarrhées chroniques peuvent aussi entraîner de la malnutrition chez les plus jeunes, les rendant plus susceptibles à d'autres maladies dont 860.000 décèdent chaque année, selon l'ONU.


Une simple amélioration de l'accès à de l'eau potable, à des sanitaires et le fait de se laver les mains avec du savon peut réduire de 25% le taux des maladies résultant du manque d'hygiène.

Le rapport est publié au début d'une conférence internationale de deux jours organisée par l'ONU à Hamilton au Canada durant laquelle des experts présenteront des remèdes à ces problèmes sanitaires.

Selon l'analyse de l'ONU, un meilleur accès à l'eau potable et à des sanitaires réduit la pauvreté, la construction de sanitaires et de systèmes d'eau propre créant du travail pour les entrepreneurs locaux.

D'autre part, des économies importantes sont réalisées dans la santé publique alors que nettement moins de personnes tombent malades créant une productivité individuelle plus importante, qui contribue aux économies locales et nationales.


Si les pays développés investissaient 0,04 dollar per capita par jour, il serait possible d'atteindre l'objectif des Nations Unies du Millénaire de réduire de moitié d'ici 2015 le nombre de personnes dans pays en développement n'ayant pas accès à de l'eau potable et à des toilettes, estime le rapport de l'ONU.


Une action est d'autant plus urgente que le réchauffement climatique pourrait changer le taux de reproduction, la survie et la virulence de nombreux pathogènes, soulignent les auteurs du document.

Ils estiment que d'ici 2030, le risque de diarrhée augmentera de 10% dans certains pays en raison du réchauffement du climat.

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