mardi 24 janvier 2012

Vivre sans ou avec la radioactivité ?

 Avec cynisme et sans souci pour la vie d'autrui, des entreprises continuent à faire leurs affaires !

De http://www.zegreenweb.com/sinformer/du-beton-radioactif-en-provenance-de-fukushima-retrouve-dans-de-nouveaux-immeubles-au-japon,46722

Du béton radioactif en provenance de Fukushima retrouvé dans de nouveaux immeubles au Japon

Du béton radioactif en provenance de Fukushima retrouvé dans de nouveaux immeubles au Japon

Un taux radioactif équivalent à 10 millisieverts par an a été décelé au rez-de-chaussée d'un immeuble récemment construit dans la ville de Nihonmatsu (Japon).

Dix mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima, et malgré l’« arrêt à froid » des réacteurs de la centrale, acquis depuis le mois dernier, le cauchemar n’est toujours pas fini. Il n’y a qu’à demander à dix malheureuses familles japonaises qui ont dû quitter leur ville de Namie l’an dernier, lorsque celle-ci a été intégré dans le périmètre d’évacuation défini par les autorités japonaises : après avoir déménagé à 55 kilomètres du site, dans la ville de Nihonmatsu, elles viennent d’apprendre que le béton de leur nouvel immeuble est radioactif. Les graviers utilisés pour sa fabrication ont en effet été collectés dans une carrière proche de la centrale accidentée, précisément dans la ville de Namie.


Le fait est que cette carrière a continué d’être exploitée après la catastrophe nucléaire, jusqu’à ce que soit donné l’ordre d’évacuation, le 22 avril dernier. Au moins 5 200 tonnes de matériaux contaminés auraient ainsi été collectées par 19 fournisseurs avant d’être redistribuées à plus de 200 entreprises de construction. Lesdits matériaux ont donc servi à la construction d’immeubles, de ponts, et peut-être même de logements temporaires pour les réfugiés de Fukushima… Aussi, après la découverte de hauts niveaux de radiation dans l’immeuble de Nihonmatsu, le gouvernement a décidé lundi d’ouvrir une enquête dans l’optique de déterminer les destinations finales du gravier contaminé.

La présence de césium radioactif dans le bâtiment incriminé a pu être établie grâce à une enquête menée par les autorités locales de Nihonmatsu relative à l’exposition cumulée aux radiations sur des élèves d’école primaire. Un dosimètre porté par une enfant domiciliée au rez-de-chaussée de l’immeuble a enregistré un taux de radioactivité équivalent à 1,62 millisievert par an (NDLR : le gouvernement japonais a fixé la limite d’exposition considérée comme dangereuse à 1 millisievert par an). Des tests plus poussés ont par la suite fait état de la présence de césium radioactif dans plusieurs parties de cet immeuble dans lequel résident douze familles au total. A un mètre de celui-ci, des taux de 1,16 à 1,24 microsievert par heure ont été constatés dans l’air. C’est toutefois au rez-de-chaussée que la contamination est la plus importante avec un taux annuel de radiation estimé à 10 millisieverts par an (NDLR: ce taux est égal à la moitié du niveau fixé pour décréter une zone d’évacuation totale)! Il est grand temps d’agir…

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