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De http://www.zegreenweb.com/sinformer/du-beton-radioactif-en-provenance-de-fukushima-retrouve-dans-de-nouveaux-immeubles-au-japon,46722
Du béton radioactif en provenance de Fukushima retrouvé dans de nouveaux immeubles au Japon
Un taux radioactif équivalent à 10 millisieverts par an a été décelé au rez-de-chaussée d'un immeuble récemment construit dans la ville de Nihonmatsu (Japon).
Dix mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima, et malgré l’« arrêt à froid » des réacteurs de la centrale, acquis depuis le mois dernier, le cauchemar n’est toujours pas fini. Il n’y a qu’à demander à dix malheureuses familles japonaises qui ont dû quitter leur ville de Namie l’an dernier, lorsque celle-ci a été intégré dans le périmètre d’évacuation défini par les autorités japonaises : après avoir déménagé à 55 kilomètres du site, dans la ville de Nihonmatsu, elles viennent d’apprendre que le béton de leur nouvel immeuble est radioactif. Les graviers utilisés pour sa fabrication ont en effet été collectés dans une carrière proche de la centrale accidentée, précisément dans la ville de Namie.

Le fait est que cette carrière a continué d’être exploitée après la
catastrophe nucléaire, jusqu’à ce que soit donné l’ordre d’évacuation,
le 22 avril dernier. Au moins 5 200 tonnes de matériaux contaminés
auraient ainsi été collectées par 19 fournisseurs avant d’être
redistribuées à plus de 200 entreprises de construction. Lesdits
matériaux ont donc servi à la construction d’immeubles, de ponts, et
peut-être même de logements temporaires pour les réfugiés de Fukushima…
Aussi, après la découverte de hauts niveaux de radiation dans l’immeuble
de Nihonmatsu, le gouvernement a décidé lundi d’ouvrir une enquête dans
l’optique de déterminer les destinations finales du gravier contaminé.
La présence de césium radioactif
dans le bâtiment incriminé a pu être établie grâce à une enquête menée
par les autorités locales de Nihonmatsu relative à l’exposition cumulée
aux radiations sur des élèves d’école primaire. Un dosimètre porté par
une enfant domiciliée au rez-de-chaussée de l’immeuble a enregistré un
taux de radioactivité équivalent à 1,62 millisievert par an (NDLR : le gouvernement japonais a fixé la limite d’exposition considérée comme dangereuse à 1 millisievert par an).
Des tests plus poussés ont par la suite fait état de la présence de
césium radioactif dans plusieurs parties de cet immeuble dans lequel
résident douze familles au total. A un mètre de celui-ci, des taux de
1,16 à 1,24 microsievert par heure ont été constatés dans l’air. C’est
toutefois au rez-de-chaussée que la contamination est la plus importante
avec un taux annuel de radiation estimé à 10 millisieverts par an (NDLR: ce taux est égal à la moitié du niveau fixé pour décréter une zone d’évacuation totale)! Il est grand temps d’agir…