mardi 15 janvier 2013

Fin de l'Occident, naissance du monde

Le sommet de Doha sur le changement climatique qui s'est tenu en décembre 2012 -le 18ème du genre- aura été une fois encore l'occasion pour la communauté scientifique et internationale de tirer la sonnette d'alarme. Etayé par de nombreuses publications, le point de non retour serait déjà atteint. Malgré ces éléments tangibles, les responsables mondiaux ne semblent toujours pas prendre la mesure de la gravité de la situation, laquelle appelle pourtant à un changement radical de paradigme.

 
 

Depuis de nombreuses années, l'essayiste Hervé Kempf œuvre pour un renouvellement de la matrice idéologique écologique. Auteur de plusieurs ouvrages (« Pour sauver la planète, sortez du capitalisme » et « L'Oligarchie ça suffit, vive la démocratie »), il sort un nouvel essai « Fin de l'Occident, naissance du monde », destiné à souligner l'impossible conciliation entre notre modèle de développement et l'état de notre planète. 

Le constat est le suivant : les contraintes écologiques interdisent que le niveau de vie occidental se généralise à l'échelle du monde. Afin d'éviter la catastrophe, l'appauvrissement matériel de l'Occident serait dès lors inéluctable. Face à ce diagnostic sans concessions, Hervé Kempf nous place face à un choix : accepter l'abandon de notre modèle de société, ou le maintenir en l'état au prix d'inéluctables violences

Si l'état des lieux dressé est inquiétant, l'essai « Fin du l'Occident, naissance du monde » se veut pourtant optimiste : un nouveau monde est possible, sous réserve de répondre aux défis qui se posent à nous : comment les pays riches devront-ils s'organiser pour réduire leur consommation matérielle et énergétique ? Vers quel modèle de développement devront-ils s'orienter face à l'épuisement des ressources bio-écologiques ? Quelle place l'Europe peut-elle prendre dans l'émergence de ce nouveau monde, plus sobre, plus juste, et moins agressif ?

Hervé Kemp est fondateur de Reporterre, essayiste, et journaliste.