mercredi 18 juin 2008

Critique du capitalisme - Écologie politique - Décroissance

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Ces éléments pour un débat sont importants.
L'affiche aurait pu se passer des fautes d'orthographe (à l'impératif, pas d's pour les verbes du premier degré)

Comment faut-il considérer le couple (critique du capitalisme, écologie politique)?
Quels sont les liens entre les deux membres de ce couple?
Y-a-t-il un des deux membres qui précède l’autre?
Par exemple, partons du premier membre : la critique du capitalisme. Le capitalisme est basé sur l’augmentation continue du volume de profit. Cela passe notamment par la production de quantités croissantes de marchandises… qu’il faut bien consommer, et faire consommer. Sans une politique de surconsommation frénétique, le capitalisme ne trouve pas de débouchés, le capital ne peut se valoriser, et l’économie s’effondre. Il est donc indispensable, pour la survie du capitalisme, de fabriquer les besoins et les désirs des individus. C’est le travail des experts en marketing et en publicité. Ainsi, en partant de la critique du capitalisme, on arrive à la critique des besoins, qui est un des fondements de l’écologie politique.

De la même manière, toujours pour valoriser le capital, le capitalisme incorpore un maximum de superflu dans le nécessaire, accélère l’obsolescence des produits, individualise au maximum la consommation (c’est la voiture individuelle pour tous, et la destruction des transports en commun). Tout cela en recherchant la maximisation des rendements, et donc en recourant à des techniques qui violent les équilibres biologiques et pillent les ressources naturelles. Encore une fois, en partant de la critique du capitalisme, on arrive à l’élaboration d’une véritable pensée politique, d’une véritable écologie politique.

Inversement, si l’on part du deuxième membre de notre couple : l’écologie, on peut bien entendu arriver, au final, à une critique radicale du capitalisme. Mais on peut tout aussi bien arriver (nous citons André Gorz) :
• à un pétainisme vert : c’est, typiquement, l’attitude que vient d’adopter la France, avec son Grenelle de l’environnement : définir des normes comportementales, qui s’inscrivent dans une nouvelle régulation du capitalisme.
• à un écofascisme.
• à un communautarisme naturaliste : rien n’existe en dehors de la nature.

Ainsi, au sein du couple (critique du capitalisme, écologie politique), il faut incontestablement partir de la critique du capitalisme, qui débouche logiquement sur l’écologie politique. Citons encore une fois André Gorz : l’écologie n’a toute sa charge critique et éthique que si les dévastations de la Terre, la destruction des bases naturelles de la vie sont comprises comme les conséquences d’un mode de production.

Quant à la décroissance, elle est donc un impératif de survie. Mais elle suppose une autre économie, un autre style de vie, une autre civilisation, d’autres rapports sociaux. En leur absence, l’effondrement ne pourrait être évité qu’à force de restrictions, rationnements, allocations autoritaires de ressources caractéristiques d’une économie de guerre.

Ce premier débat populaire aura lieu samedi 21 juin, de 10h00 à 12h30 à Loos-en-Gohelle, à Culture commune, site du 11-19, rue de Bourgogne.
Pour toute information complémentaire, écrire à : politis62@politis62.org

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