mercredi 25 février 2009

La Terre est un vaisseau spatial

Oui, l'avenir de l'humanité est sur Terre. Cette certitude -comme toutes les certitudes, provisoire- nous amène à considérer l'espace de nos vies, au moins sur quelques dizaines d'années, comme une donnée incluse dans des limites indépassables. Les conséquences philosophiques et politiques de cette apparente évidence sont immenses. Ni retour en arrière, ni fuite en avant n'étant possible, il faut non seulement gérer le présent, mais le modifier pour avoir un avenir viable. C'est une terrifiante et merveilleuse opportunité qui s'offre à l'espèce humaine.

Face à l'explosion démographique, si l'humanité tout entière intègre le modèle actuel de développement des pays industrialisés, les 8 milliards d'humains de 2030 consommeraient 3 fois plus d'énergie qu'aujourd'hui et rejetteraient 19 milliards de tonnes de CO2... Une catastrophe universelle annoncée ?



Selon deux astronomes, il n’existe pas de planète de rechange. La conquête de l’espace ne permettra pas de quitter la Terre pour que l’humanité aille se développer ailleurs.

Dans leur livre Surviving 1000 centuries, can we do it ?, Roger-Maurice Bonnet, président du Cospar et ancien directeur des programmes scientifiques de l’Agence spatiale européenne (ESA), et Lodwijk Woltjer, ancien directeur général de l’Observatoire européen austral (ESO), dressent un état des lieux de la planète. Limitation des ressources naturelles et risque de surpopulation conduisent à une conclusion : la Terre est un vaisseau spatial. Ses capacités, même si elles sont vastes, ne sont pas infinies. Dès lors, quel est l’avenir de l’humanité ?

Dans leur ouvrage, les deux astrophysiciens passent en revue les risques, qu’ils soient naturels ou provoqués par l’homme et explorent les moyens de les éviter. À l’aide d’arguments solides, ils écartent la possibilité d’émigrer vers une autre planète, qu’elle soit dans le Système solaire ou autour d’une autre étoile. Selon eux, il n’y a pas d’autre issue que de rester à bord du vaisseau Terre. Dès lors, comment gérer l’appauvrissement en matières premières et la croissance démographique ?

En réagissant dès ce XXIe siècle, répondent les auteurs. Le constat sur l’état de la planète est sombre mais pas définitif.

En opérant un changement du mode de vie dominant, l’humanité a les moyens de se développer harmonieusement sur Terre. Une thèse que nous exposons dans le numéro de mars de Ciel & Espace, en kiosque dès ce 25 février.

Philippe Henarejos, le 24 février 2009

http://www.cieletespace.fr/evenement/2898_l-avenir-de-l-humanite-est-sur-terre

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