samedi 14 février 2009

L'écologie n'a ni Dany-le Rouge ni Dany-le-Vert comme porte-parole!

La Décroissance n'est pas un journal tendre. Il souligne les imperfections avec délectation. Il ne laisse rien passer. Il n'est pas exempt d'injustice. Pourtant, il fait partie de la presse d'éveil. Il met le doigt sur les contradictions.


La récession ne l'a-t-on pas déjà...?
Reste à choisir la décroissance!

Or, en fait de contradictions, Daniel-Cohn-Bendit en porte une à bouts de bras : il est porte-parole de l'écologie européenne, mais son Europe est, comme son écologie, économico compatible avec le capitalisme! La cohérence et le dynamisme de DCB sont inscrits à l'intérieur d'un système auquel il n'est pas, dit-il, d'alternative connue, ni possible... Il faut faire avec l'économie de marché quitte à en limiter les excès et les mauvais usages.

Le Tournesol peut-il tourner le dos au soleil?

Ce réalisme est proprement désespérant. Il donne à penser que rien de neuf ne paut apparaître et que les échecs ou les crimes de ceux qui se sont, par le passé, réclamés de l'anticapitalisme, oblige à s'interdire toute recherche risquant de conduire au retour de pratiques totalitaires. Un socialisme qui ne transigerait pas avec lui-même, est conduit, quasi mécaniquement, vers la dictature.

Je me refuse à ne voir en l'avenir qu'un maintien du passé ou un retour vers un autre passé, alternatif. Passe encore qu'un Occidental, enfermé dans sa pseudo-supériorité historique, s'en tienne à la démocratie telle qu'elle a été jusqu'ici pratiquée, mais un citoyen du monde (il est aussi des Occidentaux qui se savent plus terriens qu'occidentaux) ne peut s'en tenir là! Et, ou bien un autre type de démocratie est à promouvoir ou bien l'on condamne la démocratie à sombrer dans la contradiction des contradictions : le pouvoir est au peuple, mais seulement quand une partie du peuple l'exerce. Ce temps est révolu, et tant pis si c'est avant que ce qui doit venir ne soit lisible aux yeux des vivants...

Un écologiste intelligemment conservateur reste un conservateur, or il n'est pas d'écologie conservatrice, donc quiconque s'en tient au système économique dominant ruine jusqu'à à ses propres convictions écologistes. Le libéral-libertaire que veut être Daniel Cohn-Bendit est aussi peu libéral que libertaire : il n'est que libéré de ce qui a fondé les choix de sa jeunesse. Contre lui, je choisitsce qu'il fut, du moins comme contestataire des ordres établis : celui de l'argent-roi et celui de l'État de droit qui reposent sur la raison du plus fort.

C'est la raison, suffisante, pour laquelle, il faut se refuser à voter pour les listes d'Europe-Écologie.

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