dimanche 14 juillet 2013

Que faudra-t-il que nous apprenions pour comprendre ?

   

Japon: un bar hautement radioactif pêché à des kilomètres de Fukushima

Un bar pêché au large de la ville de Hitachi, dans la préfecture d'Ibaraki, à quelques dizaines de kilomètres de Fukushima, présente une quantité de césium radioactif mesurée à plus de 1000 becquerels par kilogramme, alors que la limite pour les aliments a été fixée à 100 becquerels par kilogramme. Un niveau de radioactivité jusqu'à présent inédit pour un poisson de cette espèce, dix fois supérieur à la limite autorisée au japon.

Comme toutes les espèces dont un spécimen d'une région donnée a dépassé la limite, le bar d'Ibaraki n'est pas mis sur le marché. Mais ce cas illustre le fait que la contamination issue de l'accident de Fukushima reste, plus de deux ans après, importante, dispersée et difficile à appréhender car il est impossible de tout contrôler.


AUGMENTATION PRÉOCCUPANTE DES TAUX DE CÉSIUM RADIOACTIF
 
La centrale nucléaire a été gravement endommagée par le violent séisme et le tsunami du 11 mars 2011. La coupure de l'alimentation électrique provoquée par la déferlante avait engendré un arrêt des systèmes de refroidissement du combustible, qui avait fondu dans le cœur de trois des six réacteurs du site, d'où la présence de nombreux éléments radioactifs alentour, en mer, dans l'air et au sol.

Par ailleurs une brusque montée des taux de césium radioactif a été mesurée ces derniers jours dans la nappe phréatique, en bordure de mer près de la centrale. Mardi 9 juillet, l'exploitant Tepco a mesuré dans un forage situé entre les réacteurs et le bord de mer, une nouvelle augmentation des taux de césium radioactif dans la nappe phréatique. Ils atteignaient 22 000 becquerels par litre d'eau (Bq/l) pour le césium 137 et 11 000 Bq/l pour le césium 134. Le 8 juillet, ces niveaux étaient de 18 000 et 9 000 Bq/l, soit respectivement... 86 et 99 fois plus que les taux relevés trois jours auparavant.