samedi 21 septembre 2013

Fukushima : non, ce n'est pas la nature qui s'acharne

Un séisme de magnitude 5,3 a secoué dans la nuit de jeudi à vendredi la préfecture de Fukushima qui héberge une centrale nucléaire accidentée, a annoncé l'Institut de géophysique américain (USGS).

La compagnie d'électricité Tepco, qui gère la centrale accidentée Fukushima Daiichi, a assuré qu'aucun problème nouveau ni dégagement supplémentaire de radiation n'avaient été observés sur le site sinistré après cette secousse, a rapporté l'agence de presse Kyodo.

L'agence de météorologie japonaise, qui a estimé pour sa part la magnitude de la secousse à 5,8, n'a lancé de son côté aucune alerte au tsunami.

D'après l'USGS, le tremblement de terre s'est produit vendredi à 02h25 locale, à une profondeur de 22,2km. L'épicentre a été mesuré à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la ville d'Iwaki au bord de l'océan Pacifique, soit à 175km au nord-est de Tokyo où les immeubles ont tremblé.

L'épicentre était également situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la centrale de Fukushima Daiichi, ravagée par un séisme de magnitude 9 et un tsunami géant le 11 mars 2011 et dont l'exploitant Tepco continue de faire face à de nombreux problèmes.

Ce tremblement de terre s'est produit quelques heures à peine après une visite sur ce site accidenté du Premier ministre japonais, Shinzo Abe, qui a sommé la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) de fournir un calendrier comportant des mesures destinées à mettre fin aux fuites d'eau radioactive, un problème qui suscite l'inquiétude dans le monde entier.

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Le site de Fukushima est et restera fragile. Peut-être le savait-on déjà quand a été construite la centrale, mais on comptait sur la science des hommes pour parer à tout danger éventuel. On sait ce qu'il en est advenu. À présent, on ne peut plus compter sur la savoir humain seulement ou sur ... le hasard ! Et pourtant on s'entête, tout simplement parce que beaucoup, beaucoup d'argent fut investi et l'on rage d'avoir à envisager de l'avoir perdu. Le "retour sur investissement" n'est plus assuré et c'est pour les dirigeants de TEPCO, et bien d'autres défenseurs du système économique, (à commencer par le premier ministre Shinzo Abe), insupportable et littéralement "impensable".

Chaque jour pourtant apporte son lot d'informations tendant à prouver que la situation n'est pas et ne peut pas être sous contrôle. Tout se passe comme si la nature tentait une ultime fois de nous inciter à sortir de cette impasse nucléaire dont on ne veut pas sortir car les conséquences pour l'industrie nucléaire planétaire et ses applications (civiles et militaires) leur seraient fatales.

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