lundi 11 mai 2009

L'objection de croissance en marche, en Belgique



Campagne électorale pour les Européennes de juin 2009 : le point de vue des Objecteurs de Croissance
. Communiqué de presse du lundi 11 mai 2009.



L’amplification des crises de la croissance auxquelles nous assistons avec leur cortège de nouvelles manifestations de déséquilibres, comme en témoigne notamment l’apparition de la nouvelle grippe porcine ou encore l’explosion du chômage, nous incite plus que jamais à poursuivre dans la voie que nous avons choisie : construire un nouveau mouvement politique, le mouvement belge des Objecteurs de Croissance. En effet, les réponses politiques apportées aujourd’hui aux crises multiples restent enclavées dans un mode de pensée dangereux qui nie ou prétend reculer fallacieusement les limites planétaires dans lesquelles pourtant nos actions d’être humains prennent cours. Dès lors, elles ne peuvent prétendre à rencontrer les défis auxquels la planète entière est pourtant confrontée :

1. un défi social, avec la plongée dans le dénuement et la marginalisation d’une partie croissante de la population, partout sur la terre ;

2. un défi écologique sans précédent dans l’histoire de l’Humanité avec le changement climatique, l’effondrement de la biodiversité, la montée du stress hydrique, la contamination chimique et radioactive des écosystèmes… ;

3. un défi énergétique, avec la raréfaction de plus en plus mesurable des ressources non renouvelables ;

4. un défi économique et financier après le désastre bancaire et la récession à laquelle nous assistons et dont on peut prévoir qu’elle va s’installer pour longtemps ;

5. un défi démocratique et politique enfin, l’enfermement dans une logique productiviste n’offrant aucune alternative à une crise du sens et de la représentation qui ne cesse de s’approfondir et marquée par la dépolitisation du citoyen.

Il est temps de sortir de ce cercle vicieux et nous voulons mettre nos forces et nos moyens au service d’une démocratie effective et vivante qui agit pour l’équité et la solidarité entre tous les humains par la coopération et le partage et pour des sociétés écologiquement harmonieuses, en paix avec la nature.

Les élections de juin seront l’occasion de rappeler combien un changement de paradigme est nécessaire et combien le débat qu’il appelle importe plus que le comptage électoraliste. Ce scrutin sera donc pour nous une occasion supplémentaire de faire entendre notre voix notamment sur les points suivants :

1. Aucune politique sensée et équitable ne peut être réalisée si elle ne tient pas compte des limites ;

2. L’utopie croissanciste à la base des politiques actuelles doit être abandonnée au profit d’une politique humainement, socialement et écologiquement soutenable ;

3. Le « Développement Durable » n’est pas une solution dans la mesure où il continue à viser une croissance durable, impossible à réaliser dans un monde fini ;

4. Un nouveau contrat social doit donc émerger. En ce qui nous concerne, il doit être basé sur les principes suivants :

* La course à la croissance et au progrès matériel, la compétitivité et l’esprit de conquête doivent faire place au bien-être, à la convivialité, à la coopération, à la solidarité et au respect du monde vivant et des équilibres naturels.
* L’économie de guerre que nous connaissons aujourd’hui doit disparaître au profit d’une économie non violente, non prédatrice.

5. C’est donc à une transformation politique radicale, en ce sens qu’elle doit concerner la racine des choses, à laquelle nous devons œuvrer. Concrètement pour nous cela signifie que les nouvelles politiques à mettre en œuvre doivent en priorité assurer un revenu suffisant à tous les habitants de la terre et permettre la nécessaire reconversion économique vers une bioéconomie, c’est-à-dire une économie qui tient compte des limites dans lesquelles elle s’inscrit et qui favorise donc :

* la relocalisation des activités économiques ;
* l’autonomie alimentaire et énergétique ;
* une économie du réparable et du recyclable ;
* la lutte contre tous les gaspillages en ce compris ceux issus de l’obsolescence organisée ;
* les services publics d’intérêt collectif ;
* la coopération, l’autonomie et la démocratie directe ;
* les diversités culturelles et biologiques.



Mouvement politique des Objecteurs-trices de Croissance (en création)
Rue Basse-Marcelle 26, 5000 Namur
www.objecteursdecroissance.be
- info@objecteursdecroissance.be

Contact presse : Michèle Gilkinet
071.876779 – 0476.860305

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