samedi 12 mars 2011

L'industrie nucléaire ne sera jamais sûre.


La centrale de Fukushima

Le Japon est-il menacé d'un accident nucléaire majeur comparable à celui de Three Mile Island, la centrale américaine dont le coeur avait, le 28 mars 1979, partiellement fondu ?

S'agit-il d'un un accident nucléaire tel que celui qui s'est produit, le 26 avril 1986, dans la centrale nucléaire Lénine en Ukraine ?

Avec 53 réacteurs et deux autres en construction, le Japon est un des pays les plus nucléarisés au monde, derrière les Etats-Unis (104 réacteurs) et la France (59 réacteurs).


La centrale de Fukushima-Daiichi, située sur la côte pacifique, à 250 km au nord de Tokyo, regroupe 6 des 55 réacteurs nucléaires de l'archipel, dont 11 se sont mis automatiquement à l'arrêt lorsqu'a été ressenti le séisme. Le risque d'une fusion du coeur du réacteur n° 1 de la centrale restait, samedi 12 mars, la préoccupation principale des autorités nucléaires japonaises et internationales.



Faut-il que les humains subissent de pareils drames avant de prendre conscience des impasses dans lesquelles ils se sont jetés ? On peut s'attendre à la multiplication des arguments tels que : la France n'est pas un pays sismique ; la compétence française nous éviterait de tels accidents ; il n'est pas d'industrie sans risques...

La réalité est tout autre ! La catastrophe japonaise constitue "un coup dur" pour l'industrie nucléaire. On va tenter de minimiser ce qui ne peut pas l'être. À l'heure où nous écrivons, nous ignorons jusqu'où ira le sinistre. Le Japon s'apprête à distribuer de l'iode aux riverains. L'Agence internationale de l'énergie atomique a été informée par les autorités japonaises qu'elles prenaient des dispositions en vue de distribuer de l'iode aux riverains des centrales nucléaires touchées par le séisme du 11 mars, en vue de protéger les corps des effets des radiations nucléaires. Les autorités locales ont réagi en lançant un ordre d'évacuation à un rayon de 20 km autour de la centrale et plus de 100 000 riverains de la centrale de Fukushima ont été déplacés. L'explosion fait craindre une possible fusion dans le réacteur, alors que le système de refroidissement a été touché par le fort séisme de magnitude 8,9 vendredi.

Sottise et indécence : pendant ces événements, qui ne sont pas terminés, on s'apprête à rassurer les Européens : " Le commissaire européen chargé de l'énergie, Gunther Oettinger, "va inviter en début de semaine prochaine les autorités nationales en charge de la sécurité nucléaire, les vendeurs et opérateurs de centrales, à une réunion à Bruxelles pour évaluer ensemble les conséquences de l'accident (au Japon) et en tirer les enseignements", a indiqué l'exécutif européen dans un communiqué. "Si nécessaire, des actions préventives seront prises" pour éviter ce genre d'incident dans l'UE, a souligné la Commission dans son communiqué...

Probablement va-t-on, en Europe, voter des lois interdisant à la Terre de trembler...

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