mercredi 2 mars 2011

Moins de voitures = meilleure santé

Europe : la pollution de l’air tue, rend malade et coûte très cher

| Imprimer

La pollution de l’air dans les villes européennes se paie cash pour les habitants en terme d’espérance de vie montre l’enquête Aphekom menée de juillet 2008 à mars 2011 dans 25 villes – pour un total de 39 millions d’habitants – de 12 pays européens et coordonnée par l’Institut de veille sanitaire (Invs).
Par rapport à une situation où les niveaux moyens annuels de particules fines de moins de 2,5 microns (PM 2,5) seraient ramenés au seuil de 10 microgrammes par mètre-cube (10μ/m3, la limite préconisée par l’Organisation mondiale de la santé, Oms), elle raccourcit de 22 mois la vie d’un trentenaire à Bucarest, de plus de 13 mois à Barcelone, d’un an à Rome et à Athènes.
Les citadins français ne battent pas ces records mais perdent tout de même plus de 7 mois de vie à Paris, presque 6 à Lille et à Paris, environ 5 mois au Havre, à Rouen ou à Toulouse...
Et plus on vit près du trafic routier, plus les risques de morbidité sont grands. Idem pour certaines pathologies : dans nombre de villes européenne, le fait d’être « d’habiter à proximité du trafic routier pourrait être responsable d’environ 15 % des asthmes de l’enfant » et il en va de même pour 23 % des pathologies chroniques respiratoires et 25 % des maladies cardio-vasculaires chez les adultes de 65 ans et plus.
A Barcelone, Valence, Bruxelles et Vienne, le taux d’enfants souffrant d’asthme dû à la pollution frôle ou dépasse les 20 %. Dans les même villes, la pollution cause plus de 30 % des affections coronariennes.
Au total, cette exposition à la pollution causerait 19 000 décès par an, dont 13 000 par affections cardio-vasculaires.

Cette pollution a aussi un coût économique exorbitant : l’alignement sur les valeurs de l’OMS permettrait d’économiser 31,5 milliards d’euros par an, des dépenses liées aux coûts de santé, à l’absentéisme au travail...

Cette étude est publiée alors que l’Union européenne doit prochainement modifier ses valeurs limites pour les particules fines, très dangereuses car leur petitesse leur permettant de pénétrer facilement dans l’organisme. Si l’Oms recommande un plafond de 10μ/m3, elles a été fixée, à 25μ/m3 dans l’Union européenne à l’horizon 2015 !

http://www.viva.presse.fr/Europe-la-pollution-de-l-air-tue_15019.html

Aucun commentaire:

Archives du blog