samedi 26 mars 2011

Pire que la mort...


"Le Japon a annoncé samedi avoir mesuré des niveaux d'iode radioactif 1.250 fois supérieurs à la norme légale en mer près de la centrale en péril de Fukushima, renforçant les craintes d'une rupture de l'étanchéité d'un ou plusieurs réacteurs.

Cette forte concentration aggrave les risques de contamination alimentaire par les produits de la mer dont raffolent les Japonais.

Vendredi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a invité les États à "tirer des leçons" de la crise nucléaire en cours dans le nord-est du Japon. Quelques heures auparavant, le Premier ministre japonais Naoto Kan avait reconnu que l'évolution restait "imprévisible" à Fukushima Daiichi".

http://www.lepoint.fr/monde/japon-fuites-inquietantes-a-fukushima-pollution-tres-radioactive-en-mer-26-03-2011-1311615_24.php


"Le scénario du pire" est en cours titrait Le Monde daté du 26 mars. Cela signifie que l'évolution de la situation n'est, désormais, susceptible d'aucun contrôle ! Une lente et irréversible pollution planétaire est en train de se développer. Les premières victimes en seront les Japonais ! Les scientifiques arrogants et tous les nucléocrates (qui ne renonceront jamais) se retrouvent impuissants et... nous avec eux. Les conséquences sur la santé des hommes sont imprévisibles. Ce qualificatif, "imprévisible", va connaître, hélas, un succès médiatique énorme. Il signifie que l'espèce humaine est dépassée par son action et qu'elle est devenue l'apprenti sorcier qui n'a aucun recours car le maître est absent ou il n'y en a pas...

Bien entendu, la France ne renoncera pas à entretenir, voire à développer encore son parc nucléaire sauf révolte politique des Français ! Libération du 25 mars, en page 3, reconnait (enfin !) que l'État nucléocrate est le premier lobby de l'atome". Martine Aubry lâche qu'il faudra sortir du nucléaire, ce qui ne va pas lui valoir que des amis eu sein du PS.

Mais qu'importe ces réactions. L'essentiel est ailleurs. Une agonie lente s'étend sur une partie du monde, invisible, sournoise, destructrice, presque au hasard ! Cette vie sous la menace dont on ne mesurera les effets qu'au bout d'un temps indéterminé est pire que la mort. La vie en sursis ou la peur pour sa descendance tue l'espérance. Le monde a changé de bases. En tirerons-nous toutes les conséquences, nous qui sommes loin du Japon et dans le pays le plus nucléarisé au monde avec des stocks énormes de déchets et 19 centrales à démanteler ?

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