mercredi 21 août 2013

Décroissance et démographie


  • La plupart des démographes annoncent un "pic" vers 2050 autour de 10 milliards d'humains. Si c'est le cas, l'agriculture biologique suffirait largement à nourrir tout le monde : voir le numéro de Silence consacré à cette question : http://www.revuesilence.net/epuises/300_399/silence389.pdf
  • Des scénarios catastrophistes prévoient une déplétion drastique. Si ces hypothèses sont un jour avérées, ce sera dans des conditions injustes, tragiques et indécentes. Il y aura donc un "effet d'aubaine" dont aucun décroissant ne devrait se réjouir.
Faut-il"accepter"ou "provoquer" la décroissance démographique ?
  • Si "provoquer" signifie un quelconque usage de la violence, nous devons refuser ce mot. C'est la croissance qui est la guerre, pas la décroissance.
  • Si "provoquer", signifie refuser une politique nataliste, on ne peut être contre : voir la proposition d'Yves Cochet de "grève du troisième ventre" : http://www.eco-bio.info/forum/upload/topic/7079-yves-cochet-veut-decourager-les-familles-de-faire-un-troisieme-enfant/ Attention, cependant, à la"gouvernance" centralisée, étatique et descendante...
  • Dans le même numéro de Silence, Mathilde Szuba défend un néo-malthusianisme équilibré. On sait les effets d'une certaine "éducation" sur la baisse de la natalité ?
Mais tout cela ne nous fait pas échapper à la démarcation du "quand bien même" : quand bien même aurait lieu après 2050 une stabilisation puis une baisse de la population mondiale, serait-ce une raison pour conserver, non pas notre "niveau de vie", mais notre "mode de vie" ? 
 
Car le mode de vie actuel (et là la question est beaucoup plus large que la seule question de l'alimentation) ne respecte (n'aime) ni la Nature ni la Vie et ne s'inscrit donc pas dans le cadre écologique d'une vie décente pour les humains, d'une "vie bonne", d'une vie heureuse...
 
Cette dernière phrase ne doit pas être lue/entendue comme une priorité de la Vie et de la Nature sur l'Humain : car les humains auront depuis bien longtemps disparu quand la Nature et la Vie (sous quelles formes, personne n'est prophète) seront encore là ( sur cette Terre pendant environ encore quelques 5 milliards d'années)... Non, c'est l'homme qu'il convient de protéger.

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