dimanche 10 août 2008

Les algues : une source d'énergie pleine... d'espoir!




Les tests faits en laboratoire révèlent que l’algue peut produire jusqu’à 19 000 litres de carburant par acre par année. En comparaison, pour la même surface et durant la même période, les noix d’un palmier produisent 2 500 litres, les fèves de soya 190 litres et le maïs 110 litres.

Communément appelées «écume d'étang», les algues filamenteuses qui se regroupent en amas flottants à la surface des étangs étaient jusqu'ici jugées indésirables. Mais dans l'univers de l'énergie renouvelable, elles sont aujourd'hui devenues l'ultime réponse à la crise énergétique mondiale et au réchauffement climatique.

En tant que biocarburants, les microalgues ne soulèvent pas de controverse car elles ne sont pas utilisées dans l'alimentation et ne nécessitent pas de terres arables pour pousser. Ces organismes unicellulaires se reproduisent à une vitesse hallucinante: ils sont capables de doubler leur biomasse en quelques heures, contrairement aux plantes traditionnelles comme le soya ou le maïs. Non seulement leurs lipides ou leurs gras peuvent-ils être convertis en biodiésel et en biocarburant, mais les microalgues d'étang peuvent aussi absorber le dioxyde de carbone, les polluants industriels les plus courants comme le dioxyde d'azote, de même que les azotes provenant des eaux usées.

Pour survivre, les algues n'ont besoin que de carbone, de soleil et d'eau. Et encore, elles peuvent aisément se contenter d'eau sale ou salée. Certaines algues contiennent autant que 50% de leur poids en carburant, une performance entre 30 et 100 fois supérieure à celle les cultures conventionnelles. /.../

De son côté, le partenaire québécois du projet, le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), se concentre sur la culture d'espèces d'algues dans des conditions idéales. Le Centre se penche en outre sur les sous-produits pharmaceutiques que pourraient générer les algues, comme les pigments et les substances anti-cancérigènes. La vente de ces produits dérivés à valeur ajoutée contribuerait à compenser les coûts d'exploitation du système et en assurerait l'autosuffisance financière. Car les coûts de production de biocarburants faits à partir d'algues sont actuellement prohibitifs.

Les biocarburants à base d'algues pourraient être mis en marché dans environ cinq ans, selon les estimations les plus optimistes. En dépit de l'enthousiasme suscité par le potentiel des algues, les sceptiques font noter que le carbone stocké pourrait éventuellement retourner dans l'atmosphère lors de sa combustion. Mais puisque le carburant provenant des algues remplacerait le pétrole, cela réduirait d'autant notre dépendance envers les carburants fossiles ainsi que nos émissions nettes.

Sun Media - 10/08/2008
Source : http://www.canoe.com:80/infos/environnement/archives/2008/08/20080810-081601.html

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