samedi 18 juin 2011

Que vivent les colibris !


Après le printemps arabe, la presse nous promet un été européen. Les jeunes espagnols ont ouvert le bal en descendant par centaines de milliers dans les rues pour protester contre le plan d'austérité imposé par le gouvernement, écrasé sous le poids de sa dette.

En France, le week-end du 28-29 mai, quelques milliers de jeunes Français se sont eux aussi rassemblés sur la place de la Bastille sans y avoir été invités par aucun syndicat, mouvement, ou autre parti politique et se retrouveront à nouveau le 19 juin. Leur message était simple : la démocratie ne fonctionne plus. Des mesures sont prises par les gouvernements sans que la population puisse exprimer son désaccord. Étaient particulièrement visés la réduction, le démantèlement ou la privatisation des services publics.

Mais nous pourrions tout aussi bien parler de la poursuite du programme nucléaire, des projets d'exploitation des gaz de schiste, de l'introduction d'OGM, des mesures favorisant la délocalisation de l'économie et de ses emplois. Comment pouvons-nous aujourd'hui reprendre un tant soit peu de pouvoir sur des systèmes qui nous entrainent mécaniquement vers l'abîme, le plus souvent contre notre volonté ? Au delà de l'indifférence, de la résignation, de la révolte stérile, que pouvons-nous faire ?

Résister et construire. Systématiquement refuser de collaborer à des projets qui vont contre nos valeurs, nous rassembler, donner de la voix, descendre dans les rues lorsque cela est nécessaire. Et, parallèlement, construire l'avenir.

Reprendre en main la politique dans notre vie de tous les jours. Faire nos choix en conscience, dans l'intention d'orienter la société. Ce que nous achetons, ce que nous mangeons, les activités que nous pratiquons, personnellement et professionnellement. Nous réunir, nous organiser et commencer à transformer les lieux où nous habitons.


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