jeudi 5 mai 2011

Intercommunalité et supracommunalité

Et si nous revenions au local...
Et si nous reposions des questions simples.



L'intercommunalité est une coopération entre les communes.
La réforme des collectivités territoriales sarkozienne est une concentration des communes.

L'écologie politique, qui est une responsabilisation citoyenne, est incompatible avec une perte des pouvoirs des communes.
C'est pourtant ce qui est au cœur d'une réforme qui concentre les pouvoirs et institue des collectivités nouvelles qui conduisent à la mort des communes "à la française".



La coopération véritable résulte d'ententes et ne figerait pas des dispositifs qui font déléguer aux communes leurs responsabilités de façon irréversible.
Une collectivité territoriale, qui ne peut se retirer d'un organisme dont elle fait partie, n'est plus tout à fait une collectivité territoriale.

L'intercommunalité sarkozienne est une supracommunalité qui muselle les élus locaux tout à fait dans la logique de la monarchie républicaine modèle 5ème République.

Les socialistes français, s'ils conquièrent l'État en 2012, résisteront-ils à la tentation de maintenir un processus de centralisation limitatif de la démocratie ? Rien n'est moins sûr. Ils "tiennent" la majorité des communes, départements et régions, donc toutes les intercommunalités. C'est une garantie de la pérennité des mandats et donc de leur cumul.

Oui, donc, à une intercommunalité qui est un renforcement des possibilités d'agir des communes et non l'inverse. Rien n'indique que, sous la férule des préfets, l'intercommunalité à marche forcée y conduise !


Il y a France et France : la colbertiste, centralisatrice et monarchique et la "communiste" où interviennent, agissent et se solidarisent les citoyens.

Voir l'exemple du val d'Oise : http://
www.vonews.fr/article_13565

Aucun commentaire:

Archives du blog