samedi 14 août 2010

Rassurant : la Russie maîtrise le nucléaire !

Tout est dit : la Russie persiste à se vouloir en capacité de développer, seule, le nucléaire, dans la fédération comme à l'extérieur, tout en protégeant ses installations. Elle est, comme la France, un danger pour le monde mais ne l'admettra jamais. En voici des preuves.

Vue de de la centrale nucléaire de Bouchehr, en Iran.

Centrale de Bouchehr

AFP- Mis en ligne le 13/08/2010

1 - La Russie met en route la première centrale nucléaire d'Iran

http://www.lalibre.be/actu/international/article/602330/la-russie-met-en-route-la-premiere-centrale-nucleaire-d-iran.html

L'agence nucléaire russe Rosatom a indiqué que le combustible nucléaire serait alors chargé dans le réacteur de la centrale de Bouchehr, dans le sud de l'Iran, première étape vers sa mise en service effective.

La Russie a annoncé vendredi qu'elle allait procéder le 21 août au lancement technique de la première centrale nucléaire iranienne, une installation qui fait grincer des dents dans les pays occidentaux qui accusent Téhéran de chercher à se doter de l'arme atomique.

"Le combustible sera chargé dans le réacteur le 21 août. A partir de ce moment, Bouchehr sera considérée comme une installation nucléaire", a expliqué le porte-parole de Rosatom, Sergueï Novikov.

L'agence russe du nucléaire n'a cependant pas précisé quand la centrale serait réellement mise en service et produirait de l'électricité.

La construction de Bouchehr avait été officiellement achevée en février 2009 et la Russie avait ensuite livré le combustible nucléaire nécessaire à son fonctionnement.

Les responsables russes ont pour leur part souligné que le développement de Bouchehr se faisait sous le contrôle de la Russie, allié historique de l'Iran, et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).


2 - La Russie va construire une centrale nucléaire flottante.

http://www.planetenonviolence.org/Nouvelle-Centrale-Nucleaire-Russe-sur-une-Plateforme-en-Mer_a876.html


Modèle informatique de la future plateforme nucléaire russe Copyright Der Spiegel.

Les défenseurs de l’environnement lancent un appel craignant une catastrophe nucléaire en mer. Les experts en prolifération nucléaire font remarquer que la plateforme nucléaire flottante utiliserait, pour produire de l’électricité, de l’uranium du type de celui utilisé dans la fabrication des armes nucléaires.

La semaine dernière la Compagnie d’énergie nucléaire russe Rosenergoatom et le poste militaire de stationnement maritime Semach à Severodvinsk sur la mer Arctique ont signé un contrat pour la construction de la première centrale nucléaire flottante au monde. Celle-ci, longue de 140m et large de 30m, coûtera 270 millions de dollars et sera pourvue de 2 réacteurs dans sa quille. Ensemble, ils produiront 70 mégawatts d’électricité, presque le 20ème de ce que peut produire une centrale fixe sur terre. La plateforme de Modele informatique de la future plateforme nucléaire russe Copyright Der Spiegedevrait devenir opérationnelle en 2010, mais cela pourrait juste marquer le début d’un projet de production en séries. Des pays comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie, et les pays du Golfe Persique se sont déjà montrés intéressés, semble-t-il.

Les plans russes promettent une solution flexible aux problèmes d’énergie : la plateforme peut abriter une équipe de 55 membres d’équipage, un centre de contrôle des réacteurs, et de quoi stocker les bâtons de fuel nucléaire. Néanmoins des remorqueurs seront nécessaires pour amener la plateforme sur son site de production, car elle ne sera pas elle-même équipée de moteurs à propulsion. Les russes affirment que ce bateau pourra répondre aux besoins énergétiques des villes côtières de 200 000 habitants.

L’organisation pour la protection de l’environnement norvégienne Bellona a décrit le projet comme une « idée complètement malade ». Les norvégiens sont soutenus par le groupe de protection de l’environnement russe Green Cross. Le porte parole du groupe, Vladimir Kuznetsov, ancien directeur de l’Agence Russe de Régulation Nucléaire, croit que les plateformes flottantes sont une « menace aux océans de la planète et au TNP ».

Le problème c’est en fait que des réacteurs du type KLT-40C devraient être utilisés sur la plateforme. Les réacteurs de ce type sont également utilisés pour fournir l’énergie des brises glaces nucléaires russes. Les réacteurs seraient certainement modifiés pour servir comme fournisseurs d’énergie, mais cela ne change pas le fait qu’ils sont de conception délicate et sujets aux accidents. Les réacteurs fonctionnent en utilisant des bâtons de fuel nucléaire constitué à 40% d’Uranium fissible 235. Ce type d’uranium est du type employé dans l’armement, et pourrait être utilisé pour construire des douzaines de têtes nucléaires. Des soldats seront nécessaires pour protéger la plateforme de terroristes.

La sécurité effective de cette entreprise est loin d’être fiable. Alors que les accidents de réacteurs sur les bateaux russes sont gardés secrets, des informations sur plusieurs accidents sérieux à bord des brises glaces à énergie nucléaire ont été dévoilés à l’ouest. Dans deux cas au moins, des matériaux nucléaires ont fondu sur ces bateaux brises glaces suite à une défaillance des systèmes de refroidissement.

Parce que la centrale sera refroidie en utilisant l’eau de mer, un incident du réacteur pourrait entraîner la contamination de zones maritimes entières. Selon l’expert suédois Oddbjörn Sandervag, les effets d’un accident d’un pétrolier serait négligeable en comparaison.

Ce concept reste aussi économiquement peu convaincant. Le prix du kwh sera de 6 cents, selon le directeur du projet. Les centrales fonctionnant au Gaz produisent de l’énergie au prix de 2 cents. Et cela n’inclut pas le coût de l’assurance, la sécurité et le coût pour se débarrasser de cette centrale après une utilisation moyenne de 40 ans.


3 - Le feu approche du centre nucléaire de Sarov.

http://www.lefigaro.fr/international/2010/08/12/01003-20100812ARTFIG00522-les-feux-russes-menacent-toujours-des-sites-nucleaires.php

Principale source d’inquiétude du ministère russe des Situations d’urgence : l’incendie qui ravage une réserve naturelle à l’est de Moscou, gagne du terrain et approche du centre nucléaire de Sarov. Les autorités admettent qu’il représente "un certain danger".

La situation s'est de nouveau  dégradée dans la région de Sarov, qui abrite un important complexe  nucléaire, évacué la semaine dernière en urgence de tous ses matériaux  radioactifs.

Source : Le Figaro

La situation s'est de nouveau dégradée du côté de Sarov, qui abrite un centre où sont fabriquées des bombes atomiques.

La situation est à l'image du ciel de Moscou, trompeuse. Dans la capitale débarrassée de son nuage de fumée, le niveau d'oxygène reste 4 fois inférieur à la normale. De même, si la superficie totale des incendies ne cesse de diminuer, la menace nucléaire n'est toujours pas écartée.

Les incendies ont gagné Sosnivka, une localité ukrainienne située à moins de 60 km au sud de Tchernobyl. Plusieurs hectares de tourbières y brûlent depuis lundi, a annoncé jeudi le ministère ukrainien des Situations d'urgence. En Russie, 3 900 ha de zones contaminées par la catastrophe de 1986 sont touchés, explique l'Agence fédérale des forêts, sans préciser si les incendies y sont toujours actifs. Alexeï Iablokov, fondateur de Greenpeace Russie, soutient, malgré les avis rassurants des experts occidentaux, que la fumée des incendies peut propager des particules radioactives sur des centaines de kilomètres, y compris jusqu'en Europe de l'Est.

La situation s'est de nouveau dégradée dans la région de Sarov, qui abrite un important complexe nucléaire, évacué la semaine dernière en urgence de tous ses matériaux radioactifs. Un train, utilisé par les pompiers comme réservoir d'eau, a été positionné sur la voie ferrée menant à Sarov, interrompant le trafic.

Au total, sur les 810.000 hectares en proie aux flammes à travers la Russie, le ministère des Situations d'urgence recense encore plus de 550 incendies, dont 66 feux majeurs. Des chiffres revus à la hausse par l'Agence fédérale des forêts qui évoque près de 600 incendies et 107 feux majeurs.



Aucun commentaire:

Archives du blog