mercredi 9 juillet 2008

Alerte nucléaire au Tricastin

Un rejet accidentel de 30 m3 d'effluents uranifères contenant au total 360 kg d'uranium (12 grammes par litre!) s'est produit hier sur le site du Tricastin, à Bollène, ont annoncé les préfets du Vaucluse et de la Drôme.Le rejet s'est produit pendant le nettoyage d'une cuve, dans l'usine Socatri, avec déversement sur le sol, ainsi que dans le canal adjacent, polluant ensuite les rivières La Gaffière et L'Au-zon.
http://www.20minutes.fr/article/241334/Marseille-Rejet-accidentel-d-uranium-au-Tricastin.php

La préfecture de Vaucluse a décidé mardi soir, 7 juillet, de maintenir ses mesures de précaution jusqu'à de plus amples analyses à la suite d'un rejet accidentel d'uranium mardi matin par la société Socatri à Bollène (Vaucluse).

La consommation et l'’usage d'’eau issue de captages privés reste interdite sur les communes de Bollène, Lapalud et Lamotte-du-Rhône. La pêche, la consommation de poissons et les activités nautiques et de baignade restent interdits sur les cours d'eau de la Gaffière, la Mayre Girardes et du Lauzon, et les étangs du Trop-Long, du Baltraces et des Girardes. Enfin, l'irrigation issue de la Gaffière, la Mayre Girardes et le Lauzon est interdite.

"Pour les eaux de surface (non destinées à la consommation humaine), les taux d'uranium sont restés très supérieurs à la normale mais ont fortement diminué, par dilution, dans la journée. Les eaux souterraines n'ont en revanche pas révélé jusqu'à maintenant de présence anormale d'uranium", précise la préfecture.
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20080709.FAP4115/la_prefecture_de_vaucluse_maintient_les_mesures_de_prec.html

Pour les ONG, tout n'est pas dit! Sortir du nucléaire - qui appelle à une mobilisation antinucléaire samedi à Paris - a publié un communiqué pour contester «les avis rassurants des autorités et rappeler que le nucléaire est dangereux et sale»«Il est en effet impossible qu’un tel rejet, contenant de l’uranium, n’ait pas de conséquences importantes sur l’environnement et peut-être sur la santé de riverains.». Selon la Criirad, organisme né au lendemain de Tchernobyl et qui réalise des mesures indépendantes, «l’usage de l’unité de masse au lieu de l’unité de mesure de la radioactivité ne rend absolument pas compte de l’ampleur de la fuite». En effet, pour Yannick Rousselet de Greenpeace, «le problème, c’est qu’on ne sait pas de quel uranium il s’agit». Sur le site du Tricastin, on n’a que l’embarras du choix. «On trouve toute la panoplie du cycle de l’uranium : enrichi, usé, de retraitement, sous forme de gaz ou de poudre…»
http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/337894.FR.php

Avertissement : la sécurité nucléaire est de plus en plus difficile à assurer dans un parc nucléaire vieillissant. Le recours au privé n'améliore pas la situation. Statistiquement, le risque d'accident majeur ne peut que s'élever. Au moment où le Gouvernement s'acharne à relancer le nucléaire, après les "incidents" récents, au Japon et en Allemagne, voici une nouvelle occasion de s'interroger!

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