mercredi 25 juin 2008

Le haricot jaune mexicain : échec à la biopiraterie



Il y a quelques semaines, la chaîne franco-allemande de télévision a diffusé un excellent documentaire de la réalisatrice Marie-Monique Robin sur « les Pirates du Vivant ».

La réalisatrice a raconté l’histoire du haricot jaune ramené de ses vacances au Mexique, en 1994, par un agriculteur américain, Larry Proctor, qui l’a planté et cultivé puis a fait croire qu’il était l’inventeur de cette espèce, ce qui lui a permis, en avril 1999, d’avoir un brevet délivré par l’Office des brevets américain. C’est ainsi qu’il s’est vu autorisé à réclamer des droits sur les exportations de haricots jaunes par les entreprises mexicaines vers les Etats-Unis.

C’est cela la biopiraterie : l’appropriation par des entreprises de cultures et remèdes utilisés depuis des siècles par les agriculteurs. Elle concerne spécialement les médicaments qui proviennent de plantes. Selon les experts des Nations unies, la biopiraterie rapporte quelque 12 000 millions d’euros par an aux firmes pharmaceutiques et quasiment rien aux pays d’origine.


Dans le cas du haricot jaune mexicain, la FAO (institution onusienne pour l’alimentation) et le Centre international pour l’agriculture tropicale (CIAT) ont commencé en 2001 à chercher à démontrer que l’invention de Proctor était un haricot déjà connu. Un journaliste espagnol, Rafael Mendez, nous apprend, dans un article du quotidien El Païs, que le bureau des brevets a enfin reconnu que le haricot breveté était en réalité une variété d’un haricot commun et, donc, qu’il ne s’agissait nullement d’une nouvelle variété inventée.

Source : http://www.lanouvellerepublique.com:80/actualite/lire.php?ida=65559&idc=51&date_insert=20080625
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2086

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