lundi 21 février 2011

Non à l’A104, non à la bagnole

Cantonales 2011 :

« Yvelines-Décroissance »

dit : Non à l’A104, non à la bagnole !

Nous demandons l’abandon du prolongement de l’A104 qui serait un signal fort pour montrer l’abandon du tout automobile et amorcer une réflexion globale sur les déplacements.

La civilisation de l’automobile est responsable de multiples nuisances et pollutions :

  • pillage de la planète, dégradation de l’environnement et misère sociale dans les pays du Sud,
  • émission de CO2 et pollution atmosphérique,
  • occupation et macadamisation de l’espace de façon démentielle au détriment, par exemple, des terres arables,
  • pollution sonore,
  • pollution visuelle,
  • pollution des eaux et des terres en raison du bitume mais aussi du sel de déneigement,
  • pollution sociale avec une déstructuration de la société, en favorisant un étalement urbain sans cohérence.

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Notre société, organisée autour de l’automobile, est totalement énergivore et a facilité l’industrialisation de notre mode de vie avec toutes ses conséquences funestes (agricultures industrielles, mode de vie standardisé avec ces centres commerciaux géants …).

Or l’A104, c’est croire que pour améliorer le trafic, il suffit de construire de nouvelles routes et d’agrandir le réseau existant – en ignorant, par ailleurs, les méfaits que cela produit – pour accueillir plus d’automobiles. Toutefois, si l’accroissement de l’offre d’espace automobile améliore provisoirement la circulation automobile, elle fait rapidement augmenter le trafic automobile puis finit par créer de nouvelles congestions qui nécessiteront la mise en place de nouvelles infrastructures et provoqueront des nuisances supplémentaires.

En outre, même à titre individuel, nos comportements – renforcée par plus de routes – renforcent cette société de l’automobile. En effet, pour fuir des villes polluées, dévégétalisées, dangereuses, bruyantes, stressantes, les ménages s’installent en zones péri-urbaines ou semi-rurales (la campagne : oui, mais pas trop) et finissent par provoquer encore plus de nuisances et par renforcer l’automobile comme élément indispensable de notre civilisation.

Le véritable débat n’est plus de savoir comment améliorer le trafic automobile tout en préservant l’environnement et en provoquant moins de nuisances, car l’un est inséparable de l’autre ; il s’agit de fonder une nouvelle politique des transports sur d’autres bases que la route et l’automobile. On voit bien que les chevaliers de la technique nous promettent tout un arsenal de solutions qui nous permettrons de résoudre scientifiquement chacun de ses maux (en tout cas les plus visibles et les plus médiatiques) et, surtout, sans remettre en cause le mode de vie sur lequel l’automobile est fondée.

Les questions qu’il faut se poser, c’est si nous sommes prêts à accepter de consacrer d’immenses ressources pour la seule automobile alors qu’elles manquent déjà à des milliards de personnes et que la route est créatrice de nuisances dont certaines sont irréversibles, ou encore si un embouteillage est absurde qu’il soit constitué de voitures essences ou électriques sur deux ou quatre voies ?

La question du sens est cruciale car même avec un pétrole abondant, une pollution de l’environnement contenu, le « système automobile » reste malsain car il implique une construction de la société autour de l’automobile et induit un mode de vie destructeur au service du capitalisme. Un usage pondéré et sage de l’automobile ne poserait pas autant de problèmes mais cela est rendu impossible par l’implication de l’automobile dans le système capitaliste. Elle en est une victime mais en est devenue un levier indispensable pour l’organiser et le faire prospérer.

Ce sont bien la massification de l’automobile et l’organisation de la société autour d’elle qui posent problème. Il est donc nécessaire de remettre en question notre mode de vie, réformer profondément notre mode de pensée et notre sacro-saint confort moderne.

Trouver des solutions aux maux causés par l’automobile ne peut se traduire que par une révolution dans notre façon d’appréhender le transport et notre organisation spatiale. Le flux des transports automobiles doit donc obligatoirement décroître, notre territoire doit être réaménagé et les industries être reconverties naturellement vers des activités qui seront mises en avant par le repli de l’automobile et de ses infrastructures.

Il faut bien voir que remettre en cause l’automobile, c’est remettre en cause la société capitaliste et revoir les fondements mêmes de notre société, d’une manière plus conviviale, plus respectueuse de l’environnement mais aussi d’autrui c’est-à-dire une société fondée sur la simplicité volontaire dans le cadre d’une politique de décroissance s’appuyant sur des expérimentations novatrices déjà existantes, et à inventer, qui peuvent commencer à nous guider.

Non à l’A104 pour sortir de l’automobile

Non à l’A104 pour sortir de la société de Croissance

Non à l’A104 pour donner un sens au déplacements

Non à l’A104 pour repenser notre mode de vie

Non à l’A104 pour rêver à un autre monde

Vous pouvez télécharger et diffuser une version tractable de cet article ici.

Pour nous contacter :

yvelines.decroissance@gmail.com


dimanche 20 février 2011

Tant que le train coûtera plus cher que la voiture...



On écrit au "
Rebelle de l'environnement" :

"Je tiens à porter à votre connaissance ce pur scandale.
Je dois me rendre, ce jour, à Athis-Mons pour un repas dominical.
Pour avoir l’esprit tranquille, profiter, sans excès, de la cave de mes hôtes, et comme un bon citoyen soucieux de respecter la législation sur la conduite automobile, je décide de prendre le train.
Et alors, le scandale éclate :
Par le Transilien j’ai payé la bagatelle de 6,95 € (45,59 F, soit 91,18 F l’aller-retour), pour faire les 48 Km qui sépare Ermont d’Athis-Mons. J’ai failli m’étouffer en entendant le montant du billet ! Nous étions 4, à prendre le train en famille, soit la bagatelle de 364,72 F.
Par la route, Michelin m'indique le coût du trajet : 4, 57 € ou 29,97 F (soit 59,95 F l’aller-retour).
Mon cher rebelle, j’en ai vraiment marre de me faire b….. ainsi. J’en ai marre, aussi, du double langage, quand on me culpabilise, en disant que je pollue, avant de me taxer comme un émir.
C’est seulement fric, fric, fric ! Écologie, vous avez dit, écologie, mon c..!

http://media.paperblog.fr/i/406/4061014/billets-sncf-2-3-dici-fin-janvier-L-WINsVE.jpeg


Évidemment, quand le prix du kilomètre transporté coûte, par personne, 0,09 € en voiture, contre 0,14 €, par le train, il y a comme un dysfonctionnement. Mais quand une famille ordinaire, de 4 personnes, doit donc payer 0,14 x 4 = 0,56 € du kilomètre-train par voyage, alors qu'elle ne paiera que 0,09 €, du kilomètre-voiture par voyage, c'est effectivement pur scandale. Plus encore : une personne, voyageant par le train, seule, paiera donc, sans réduction, 0,14 € du kilomètre parcouru ; voyageant en voiture, seule, elle paierait 0,09 € du kilomètre, mais, en covoiturage, en partageant les frais, à quatre, elle paierait environ 0,02 € du kilomètre-voiture. En un mot, quatre personnes, paieront toujours, chacune, 0,14 € du kilomètre-train, contre, si elles partagent les frais, 0,02 € du kilomètre-voiture, soit
SEPT fois moins !

Heureusement, le covoiturage prend de l'essor.
Heureusement, on peut résister à ces arnaques !
Heureusement, le voyageur peut... frauder, puisqu'on l'y incite !
Heureusement des voyageurs, mal transportés, se rebellent et ne présentent plus leurs billets au contrôleur.
Heureusement, des villes organisent des transports en commun gratuits sans que ça coûte plus cher.

Comme toujours, ce sont les pauvres qui paient le plus cher ! Sans automobile, une famille doit bien prendre le train...

Mais si la SNCF assure moins bien sa mission et si les trains n'arrivent plus à l'heure, on va se rendre vite compte que le service privatisé se porte plus mal que le service public (la démonstration en avait déjà été faite pour le chemin de fer, en Grande Bretagne).



Bref, il n'est en effet, pas d'écologie possible, en économie de marché, si le profit précède l'intérêt général. Or, si l'on veut diminuer, de façon significative, la circulation des véhicules individuels, si l'on veut réduire la consommation de pétrole, si l'on veut effectuer des économies d'énergie à la mesure des nécessités, si l'on veut donc que le climat ne continue pas de se dégrader, il faut, à la fois multiplier les moyens de transports en commun et inciter tous les voyageurs, riches comme pauvres, à les emprunter.

On y viendra. C'est déjà connu, mais masqué ! Car le seul moyen de modifier les comportements des usagers des transports, c'est de tendre vers la gratuité généralisée
. Shocking en économie de marché...!

http://www.cipra.org/competition-cc.alps/linea/image3_medium

mercredi 16 février 2011

Une campagne qui dérange les pollueurs !


Dans le métro parisien, le 15 février.

"La campagne d'affichage choc de France Nature Environnement (FNE) fait réagir dans les rangs du gouvernement, avec un ministre de l'agriculture qui dénonce un "scandale" pendant que son homologue de l'écologie défend le "droit d'expression" des ONG".

Ce qui est un scandale, c'est que le Ministre de l'Agriculture ne protège pas les agriculteurs et les incite à continuer à polluer les terres de Bretagne !


L'une des affiches de FNE.

"L'association a dénoncé une "censure", après avoir constaté que seuls trois des six visuels prévus avaient été affichés mardi dans le métro".

Et qui sont les censeurs qui autorisent les publicités inutiles et suppriment les publicités informatives ?

L'une des affiches de FNE.

" La région Bretagne a annoncé son intention "d'assigner devant le tribunal de grande instance de Paris l'association FNE, notamment pour atteinte à son image" alors que le comité régional du tourisme de Bretagne a saisi l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité, le gendarme de la pub".

Les socialistes, qui dirigent la région Bretagne, feraient mieux de lutter pour que les plages bretonnes ne soient plus souillées par les déchets qui permettent la prolifération d'algues dangereuses !



http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/02/16/une-campagne-ecologiste-divise-jusque-dans-les-rangs-du-gouvernement_1481208_3224.html