dimanche 20 février 2011

Tant que le train coûtera plus cher que la voiture...



On écrit au "
Rebelle de l'environnement" :

"Je tiens à porter à votre connaissance ce pur scandale.
Je dois me rendre, ce jour, à Athis-Mons pour un repas dominical.
Pour avoir l’esprit tranquille, profiter, sans excès, de la cave de mes hôtes, et comme un bon citoyen soucieux de respecter la législation sur la conduite automobile, je décide de prendre le train.
Et alors, le scandale éclate :
Par le Transilien j’ai payé la bagatelle de 6,95 € (45,59 F, soit 91,18 F l’aller-retour), pour faire les 48 Km qui sépare Ermont d’Athis-Mons. J’ai failli m’étouffer en entendant le montant du billet ! Nous étions 4, à prendre le train en famille, soit la bagatelle de 364,72 F.
Par la route, Michelin m'indique le coût du trajet : 4, 57 € ou 29,97 F (soit 59,95 F l’aller-retour).
Mon cher rebelle, j’en ai vraiment marre de me faire b….. ainsi. J’en ai marre, aussi, du double langage, quand on me culpabilise, en disant que je pollue, avant de me taxer comme un émir.
C’est seulement fric, fric, fric ! Écologie, vous avez dit, écologie, mon c..!

http://media.paperblog.fr/i/406/4061014/billets-sncf-2-3-dici-fin-janvier-L-WINsVE.jpeg


Évidemment, quand le prix du kilomètre transporté coûte, par personne, 0,09 € en voiture, contre 0,14 €, par le train, il y a comme un dysfonctionnement. Mais quand une famille ordinaire, de 4 personnes, doit donc payer 0,14 x 4 = 0,56 € du kilomètre-train par voyage, alors qu'elle ne paiera que 0,09 €, du kilomètre-voiture par voyage, c'est effectivement pur scandale. Plus encore : une personne, voyageant par le train, seule, paiera donc, sans réduction, 0,14 € du kilomètre parcouru ; voyageant en voiture, seule, elle paierait 0,09 € du kilomètre, mais, en covoiturage, en partageant les frais, à quatre, elle paierait environ 0,02 € du kilomètre-voiture. En un mot, quatre personnes, paieront toujours, chacune, 0,14 € du kilomètre-train, contre, si elles partagent les frais, 0,02 € du kilomètre-voiture, soit
SEPT fois moins !

Heureusement, le covoiturage prend de l'essor.
Heureusement, on peut résister à ces arnaques !
Heureusement, le voyageur peut... frauder, puisqu'on l'y incite !
Heureusement des voyageurs, mal transportés, se rebellent et ne présentent plus leurs billets au contrôleur.
Heureusement, des villes organisent des transports en commun gratuits sans que ça coûte plus cher.

Comme toujours, ce sont les pauvres qui paient le plus cher ! Sans automobile, une famille doit bien prendre le train...

Mais si la SNCF assure moins bien sa mission et si les trains n'arrivent plus à l'heure, on va se rendre vite compte que le service privatisé se porte plus mal que le service public (la démonstration en avait déjà été faite pour le chemin de fer, en Grande Bretagne).



Bref, il n'est en effet, pas d'écologie possible, en économie de marché, si le profit précède l'intérêt général. Or, si l'on veut diminuer, de façon significative, la circulation des véhicules individuels, si l'on veut réduire la consommation de pétrole, si l'on veut effectuer des économies d'énergie à la mesure des nécessités, si l'on veut donc que le climat ne continue pas de se dégrader, il faut, à la fois multiplier les moyens de transports en commun et inciter tous les voyageurs, riches comme pauvres, à les emprunter.

On y viendra. C'est déjà connu, mais masqué ! Car le seul moyen de modifier les comportements des usagers des transports, c'est de tendre vers la gratuité généralisée
. Shocking en économie de marché...!

http://www.cipra.org/competition-cc.alps/linea/image3_medium

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