Le mot décroissance agace. Il fait peur. Il est critiqué. On ne lui a pourtant pas trouvé, jusqu'ici, de substitut ! L'écologie ne peut se comprendre si l'on ne met en cause la croissance. La croissance est un concept pervers qui donne à croire en la possibilité de l'illimité. Il faut donc opposer à cette idéologie née en occident depuis trois siècles, à cette religion du toujours plus, une contestation radicale. Le mot décroissance contient cette opposition au productivisme insensé.
Cependant, il effraie parce qu'il pourrait signifier diminution des biens, sans tenir compte de ce dont à besoin chaque homme, y compris celui qui déjà manque de tout!
Serge Latouche a avancé le mot d'acroissance qui voudrait dire non pas anticroissance mais "sans croissance", sans croissance économique inutile ou nuisible à l'épanouissement humain. Je crains que le privatif "a-" ne fasse perdre la dynamique de recherche d'un monde où la croissance ne serait plus la loi, le culte et le mensonge... Au reste, Serge latouche ne s'y est pas arrêté.
La croissance scie la branche et coupe la sève de la vie en commun épanouie.
Je vais écrire désormais dé-croissance.
J'entends ainsi contribuer à montrer que c'est la croissance, ce mot fétiche, qui est mise en cause, et pas la réduction des moyens de vivre qui est prônée. Car la route sera longue avant de réussir à démontrer que c'est le toujours plus qui produit le moins.
On peut consulter les sites suivants (il en est d'autres...), dont le nombre "croissant" indique bien que la question est désormais non seulement à l'ordre du jour mais en pleine actualité et en pleine urgence.
http://www.decroissance.info/
http://www.ladecroissance.net/
http://especemenacee.blogspot.com/2009/03/la-decroissance.html
http://www.dailymotion.com/video/x2x9zd_serge-latouche-la-decroissance_sport
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