La révolte de Michael Moore est saine, mais elle est tout aussi impuissante que la nôtre. Il faut refuser ce monde-là, désespérant, qui ajoute l'odieux à l'erreur.
Le rebelle de l'environnement est celui qui se lève non seulement contre les atteintes à la nature mais contre les atteintes à l'homme.
WASHINGTON — Le cinéaste américain Michael Moore a décidé de faire retirer des librairies de Géorgie tous les exemplaires de son dernier livre pour protester contre les "assassins" qui dirigent cet "État meurtrier" aux États-Unis, où Troy Davis a été exécuté mercredi soir.
Le cinéaste et auteur a annoncé jeudi sur son compte Twitter qu'il avait "demandé à son éditeur d'enlever tous les exemplaires de (son) livre de toutes les librairies de Géorgie", un État du sud-est des États-Unis.
"Je ne veux pas faire d'affaires avec un État qui autorise ces actions haineuses", ajoute-t-il, "je ne veux pas faire d'affaires avec un État où la majorité de la population permet le meurtre d'innocents".
Sur son site internet, le cinéaste "encourage tous ceux que je connais à ne jamais se rendre en Géorgie, à ne rien acheter qui vient de là, à ne pas faire d'affaires avec le Géorgie".
Si son livre n'est pas retiré, "je ferai don des droits d'auteur rapportées par le livre en Géorgie pour aider à triompher des racistes et des assassins qui dirigent l'État. Je demande à tous les Américains qui ont une conscience d'éviter tout ce qui a à voir avec l'État meurtrier de Géorgie", déclare-t-il.
Le cinéaste est actuellement en tournée promotionnelle pour son dernier ouvrage, un livre de mémoires, "Here comes trouble" (Et les ennuis arrivent).
Troy Davis, un Afro-Américain de 42 ans, devenu un symbole de la lutte contre la peine capitale, a été exécuté mercredi aux États-Unis par injection mortelle après avoir clamé son innocence jusqu'au bout, malgré les doutes sur sa culpabilité et une mobilisation internationale.
Il avait été condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc.
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