samedi 26 octobre 2013

Choisir entre nucléaire et démocratie


Peter Bradford 

http://groupes.sortirdunucleaire.org/Nucleaire-la-renaissance-a-l?origine_sujet=LI201310

Le huitième Rapport sur l’état de l’industrie nucléaire dans le monde (World Nuclear Industry Status Report ou WNISR) est paru en juillet dernier. Au fil des années, cette publication élaborée par des experts indépendants a acquis une vaste audience internationale. Ses chiffres et analyses sont désormais repris par de nombreux médias dans le monde.

Le rapport s’ouvre sur une préface de Peter Bradford, un ancien commissaire de la Nuclear Regulatory Commission (NRC), l’autorité de sûreté nucléaire des États-Unis. Son constat est sévère. « L’énergie nucléaire exige la soumission, pas la transparence », écrit-il en introduction. « Pour différentes raisons, dans de nombreux pays, l’industrie nucléaire ne peut pas dire la vérité sur ses avancées, ses perspectives ou ses périls. […] L’importance cruciale du World Nuclear Industry Status Report réside dans l’étonnante persistance de cette attirance mondiale pour les promesses trompeuses du nucléaire. »

On ne saurait trop recommander à celles et ceux qui comprennent l’anglais de se reporter au rapport intégral, qui condense, en quelque 140 pages, une mine d’analyse et de chiffres sur la situation de l’industrie nucléaire dans le monde et les différents pays, les aspects économiques et financiers de cette industrie, un bilan provisoire sur Fukushima et un point sur l’évolution des renouvelables.

Le collectif avait déjà organisé une action en mars dernier au rond-point du Tricastin.
 Manifestation devant le Tricastin
Le nucléaire recule. Lentement. Le choix entre ce qu'il a rapporté et ce qu'il coûte désormais, tarde à se faire. Les risques pour les assurances sont en cours de mesure mais non publiés. Le vieillissement des centrales augmente les craintes. La fin du nucléaire est annoncée mais reste lointaine compte tenu de l'entêtement des États et des entreprises qui en dépendent encore, dont la France. Sans une inversion des opinions, à quoi travaille Sortir du nucléaire, il faudra attendre... le prochain accident majeur, de toute façon statistiquement inéluctable !

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